Djokovic-Nadal, sous les feux de quel projecteur ?
Le très attendu duel entre les deux tennismen à RolandGarros a déjà lieu pour savoir à quelle heure se jouera leur quart de finale
Le choc entre Rafael Nadal et Novak Djokovic n’est prévu que mardi, mais, dès ce lundi, on saura lequel des deux aura l’avantage. Car l’affrontement entre les deux monstres est l’objet d’une bagarre en coulisses. En jeu, l’heure de programmation de ce quart de finale. En journée ou en soirée ? Sacré suspense alors que les joueurs entendent aborder le match dans les conditions qui les avantagent. Rafael Nadal ne l’a jamais caché, il exècre les nocturnes à Roland-Garros. « Je n’aime pas jouer sur terre battue la nuit. Il y a l’humidité qui est plus élevée, la balle est plus lente et les conditions peuvent être très lourdes quand il fait froid », a expliqué l’Espagnol vendredi. Forcément, quand l’homme statufié de son vivant à Roland donne son avis, difficile de détourner la tête.
Mais son adversaire aussi a voix au chapitre et il ne serait pas malheureux de jouer le soir. « Tout ce que je peux dire, c’est que Rafa et moi ferions des demandes différentes », a lâché le Serbe, sourire en coin. Ce dernier se souvient parfaitement de la demi-finale magique de l’an dernier, quand il avait fini par expulser son adversaire au bout de la nuit. Il sait que les conditions nocturnes l’avantagent.
France TV contre Amazon, l’autre duel
Et ce jeu d’influence se poursuit entre les deux diffuseurs. D’un côté, France Télévisions, partenaire historique du tournoi depuis 1987, entend bien proposer le blockbuster à ses téléspectateurs. Les arguments du service public : la prime à la fidélité et la gratuité. Sauf qu’Amazon n’a pas mis 15 millions d’euros par an sur la table pour se voir claquer la porte au nez. La plateforme américaine a justement fait l’acquisition de toutes les night sessions en exclusivité pour ce genre de moments. En cas de besoin, c’est la direction du tournoi qui tranche, voire la Fédération. « Ce sera leur décision », se borne à répondre le géant de la VOD quand on le sollicite. Le choix pourrait tout de même peser, en 2023, à la fin du contrat avec Amazon.
Voilà donc le premier dilemme pour Amélie Mauresmo. L’ancien directeur, Guy Forget, avait prévenu : « Ce n’est pas facile de prendre ces décisions, il faut essayer de satisfaire tout le monde, mais ce n’est pas toujours possible. » La nouvelle patronne doit donner une conférence de presse ce lundi matin. La question devrait lui être posée.