L’UE temporise sur le gaz
Le sixième paquet de sanctions « est un grand pas en avant. Et je pense que nous devrions faire une pause maintenant », a déclaré le Premier ministre belge, Alexander De Croo, mercredi, au sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’UE à Bruxelles. Lundi soir, les dirigeants des Vingt-Sept ont trouvé un accord qui devrait permettre de réduire de quelque 90 % leurs importations de pétrole russe d’ici à la fin de l’année.
efficaces », ajoute Michel Goya. En revanche, ce sont bien ces avions qui ont permis aux Russes de prendre Popasna, dans l’est du Donbass, et, selon l’ancien militaire, c’est peutêtre là que les Russes rencontreront la victoire : « Cette ville, sur les hauteurs, offre une vision stratégique sur toutes les régions de l’est de l’Ukraine, tant convoitées par Vladimir Poutine. » Avec cette position, l’armée russe est en mesure d’encercler Severodonetsk, « l’une des dernières poches de résistance du Donbass, abritant un sixième de l’armée ukrainienne », selon Michel Goya. « Si contrôler le Donbass signifie gagner la guerre, alors il est possible d’envisager une victoire russe d’ici à la fin de l’été », conclut-il. Mardi, le gouverneur de Lougansk a annoncé que les forces russes contrôlaient désormais « la majeure partie » de Severodonetsk.
Et maintenant ? « Une guerre se termine soit par la destruction totale soit par les négociations », affirme Vincent Desportes. Seulement, au jeu des négociations, chacun doit y trouver son compte. « Vladimir Poutine n’a pas assez gagné de territoire pour justifier un conflit d’une telle ampleur. De son côté, Volodymyr Zelensky doit regagner du terrain pour avoir matière à compromis », avance Vincent Desportes. Cette guerre en Ukraine est faite d’attaques et de reculs qui rendent difficile tout pronostic, mais qui font un beau pied de nez à la loi du plus fort.