Des job datings contre la pénurie d’enseignants
Mardi, le lycée Alfred-Kastler de Pontoise (Val-d’Oise) s’est mué en cabinet de recrutement. Car l’académie de Versailles y a organisé un job dating pour embaucher des enseignants contractuels, mais aussi des AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap), des psychologues, des infirmiers et des médecins scolaires. Une opération, sur quatre jours*, qui vise à recruter 2 000 contractuels pour septembre. La rentrée s’annonce tendue, car les concours sont loin d'avoir fait le plein, notamment en maths, en allemand, en lettres ou pour les postes de professeur des écoles. Sur le parvis du lycée, des candidats, CV à la main et stress en bandoulière, attendaient mardi pour passer un entretien de trente minutes avec un des jurys.
Une formation d’une semaine
Ludovic, 38 ans, « a travaillé en tant que cadre commercial dans le secteur de la défense ». « J’ai envie de sortir du business pour aller vers la connaissance », raconte celui qui postule à un emploi de professeur de SES au lycée. Il peut espérer un salaire de 2 300 € brut, bien loin de ce qu’il percevait dans le privé. « Mais je vais avoir plus de temps pour ma famille », dit-il. Après l’entretien, il faudra faire preuve de patience. « On va étudier leur dossier et reconvoquer ceux qui postulent dans le second degré pour un entretien avec un inspecteur de leur discipline », indique André Lacoste, membre d’un jury. S’ils sont pris, l’académie prévoit d’accueillir ces nouveaux enseignants fin août et de les former pendant une semaine. Il restera à préparer les premiers cours.