20 Minutes (Nantes)

Élisabeth, Borne to be encore alive

- Thibaut Le Gal

On a bien tendu l’oreille mercredi soir, mais Emmanuel Macron n’a jamais prononcé le nom d’Élisabeth Borne lors de son allocution aux Français. Fragilisée par l’absence de majorité absolue à l’Assemblée, la Première ministre se retrouve sur la sellette. « En tant que Première ministre, elle est la cheffe de file de la coalition présidenti­elle. Elle a perdu les législativ­es et doit donc démissionn­er », assurait mercredi Philippe Ballard, le nouveau député RN de l’Oise. À droite et à gauche, plusieurs responsabl­es ont appelé l’ex-ministre du Travail à rendre son tablier.

« Pas de procès d’intention »

Mais Élisabeth Borne a aussi essuyé des tirs alliés. L’influent François Bayrou a envoyé un joli taquet, mercredi sur France inter : « Les temps exigent que le Premier ministre ou la Première ministre soit politique, qu’on n’ait pas le sentiment que c’est la technique qui gouverne le pays.» « Ne lui faisons pas de procès d’intention avant qu’elle n’ait pu travailler devant le Parlement », rétorque François Patriat, le patron des marcheurs au Sénat.

Alors qu’il faudra aller chercher des voix avec les dents dans l’hémicycle pour faire passer des projets de loi, l’inquiétude demeure chez certains membres de la majorité. « Elle a des qualités indéniable­s, mais elle n’a peut-être pas la culture du combat politique, souffle un député du Modem. Cela s’apprend aussi, c’est peut-être le souhait du président de lui laisser encore sa chance. »

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