« Je me dis que je suis capable de le faire »
Toujours en quête d’une victoire sur le Tour de France, Bryan Coquard aborde le cru 2022 bien en jambes, malgré une timide 16e place au championnat de France
Ce n’est pas un mystère : Bryan Coquard serait amer s’il finissait sa carrière sans avoir claqué une victoire sur le Tour – qui commence vendredi. Cette année, le « Coq » est bien en pattes depuis son arrivée chez Cofidis : il a levé trois fois les bras, mettant fin à une disette de plus d’un an et demi.
Sa 16e place, dimanche, au championnat de France, à Cholet (lire l’encadré), pourrait ne pas être représentative de sa forme du moment.
Comment qualifieriez-vous vos premiers mois chez Cofidis ?
Plutôt très bons. J’ai retrouvé le chemin de la victoire. Je suis plutôt satisfait.
Peut-on parler de renaissance après des moments plus difficiles ?
Je ne sais pas si c’est le bon mot, mais je suis très content. Il s’agissait d’un choix, avec mon entraîneur, d’arriver frais et d’enchaîner championnat de France et Tour de France.
C’est votre sixième Tour de France. Est-ce que gagner enfin une étape est quelque chose qui vous hante ?
Je n’irai pas jusque-là, mais effectivement, c’est quelque chose qui me fait rêver depuis que je suis gamin. J’ai déjà fait deux fois deuxième (en 2015, lors de l’arrivée sur les ChampsÉlysées, derrière Andre Greipel ; puis en 2016, lors de la 4e étape, Saumur-Limoges, derrière Marcel Kittel). Dont une fois pour 28mm… [en 2016] Je me dis que c’est possible, que je suis capable de le faire. Avec la condition que j’ai actuellement, c’est envisageable. Après, il ne faut pas oublier que c’est la course la plus dure du monde, avec des concurrents très forts. J’espère que cette année sera la bonne.
« Est-ce que ça aurait changé ma carrière ?
Je ne pense pas. » À propos de sa seconde place en 2016, à 28 mm de Marcel Kittel
Est-ce que vous repensez souvent à cette étape de Limoges en 2016 ?
Ça revient souvent, et souvent avec les journalistes (sourire). J’ai été très, très proche. Est-ce que ça aurait changé ma carrière ? Je ne pense pas.
Avez-vous ciblé des étapes de cette édition 2022 ?
J’ai regardé les premiers jours, on a repéré l’étape de pavés dans le Nord (LilleArenberg, le 6 juillet). Il y a pas mal de journées assez compliquées qui me conviennent bien.
Chez B&B, beaucoup de choses reposaient sur vous. En arrivant chez Cofidis, avez-vous le sentiment d’avoir moins de poids sur les épaules ?
Oui, clairement, ça m’a fait du bien. Chez B&B, on ne m’a pas forcé à être l’unique leadeur. Mais, là, c’est différent, l’équipe n’est pas regardée seulement à travers mes résultats.
Comment expliquez-vous ces années compliquées ?
C’est difficile à expliquer clairement. Ce sont des choix sportifs différents. J’ai bien évidemment eu pas mal de chutes. Ce qui me fait le plus grand bien cette année, c’est de disputer régulièrement les courses World Tour, le plus haut niveau. C’est plein de petites choses qui font que ça marche bien.
Quel sera votre programme pour la deuxième partie de saison ?
Le Grand Prix de Plouay [le 28 août] est une course que j’affectionne. Elle peut me correspondre. Ce qui est sûr, c’est que je ne ferai pas la Vuelta.