20 Minutes (Nantes)

« Je me dis que je suis capable de le faire »

Toujours en quête d’une victoire sur le Tour de France, Bryan Coquard aborde le cru 2022 bien en jambes, malgré une timide 16e place au championna­t de France

- Propos recueillis par Nicolas Stival

Ce n’est pas un mystère : Bryan Coquard serait amer s’il finissait sa carrière sans avoir claqué une victoire sur le Tour – qui commence vendredi. Cette année, le « Coq » est bien en pattes depuis son arrivée chez Cofidis : il a levé trois fois les bras, mettant fin à une disette de plus d’un an et demi.

Sa 16e place, dimanche, au championna­t de France, à Cholet (lire l’encadré), pourrait ne pas être représenta­tive de sa forme du moment.

Comment qualifieri­ez-vous vos premiers mois chez Cofidis ?

Plutôt très bons. J’ai retrouvé le chemin de la victoire. Je suis plutôt satisfait.

Peut-on parler de renaissanc­e après des moments plus difficiles ?

Je ne sais pas si c’est le bon mot, mais je suis très content. Il s’agissait d’un choix, avec mon entraîneur, d’arriver frais et d’enchaîner championna­t de France et Tour de France.

C’est votre sixième Tour de France. Est-ce que gagner enfin une étape est quelque chose qui vous hante ?

Je n’irai pas jusque-là, mais effectivem­ent, c’est quelque chose qui me fait rêver depuis que je suis gamin. J’ai déjà fait deux fois deuxième (en 2015, lors de l’arrivée sur les ChampsÉlys­ées, derrière Andre Greipel ; puis en 2016, lors de la 4e étape, Saumur-Limoges, derrière Marcel Kittel). Dont une fois pour 28mm… [en 2016] Je me dis que c’est possible, que je suis capable de le faire. Avec la condition que j’ai actuelleme­nt, c’est envisageab­le. Après, il ne faut pas oublier que c’est la course la plus dure du monde, avec des concurrent­s très forts. J’espère que cette année sera la bonne.

« Est-ce que ça aurait changé ma carrière ?

Je ne pense pas. » À propos de sa seconde place en 2016, à 28 mm de Marcel Kittel

Est-ce que vous repensez souvent à cette étape de Limoges en 2016 ?

Ça revient souvent, et souvent avec les journalist­es (sourire). J’ai été très, très proche. Est-ce que ça aurait changé ma carrière ? Je ne pense pas.

Avez-vous ciblé des étapes de cette édition 2022 ?

J’ai regardé les premiers jours, on a repéré l’étape de pavés dans le Nord (LilleArenb­erg, le 6 juillet). Il y a pas mal de journées assez compliquée­s qui me conviennen­t bien.

Chez B&B, beaucoup de choses reposaient sur vous. En arrivant chez Cofidis, avez-vous le sentiment d’avoir moins de poids sur les épaules ?

Oui, clairement, ça m’a fait du bien. Chez B&B, on ne m’a pas forcé à être l’unique leadeur. Mais, là, c’est différent, l’équipe n’est pas regardée seulement à travers mes résultats.

Comment expliquez-vous ces années compliquée­s ?

C’est difficile à expliquer clairement. Ce sont des choix sportifs différents. J’ai bien évidemment eu pas mal de chutes. Ce qui me fait le plus grand bien cette année, c’est de disputer régulièrem­ent les courses World Tour, le plus haut niveau. C’est plein de petites choses qui font que ça marche bien.

Quel sera votre programme pour la deuxième partie de saison ?

Le Grand Prix de Plouay [le 28 août] est une course que j’affectionn­e. Elle peut me correspond­re. Ce qui est sûr, c’est que je ne ferai pas la Vuelta.

 ?? S. Thomas / AFP ?? Le natif de Saint-Nazaire s’est imposé le 3 février sur l’Étoile de Bessèges avec sa nouvelle équipe, mettant fin à plus d’un an et demi d’attente.
S. Thomas / AFP Le natif de Saint-Nazaire s’est imposé le 3 février sur l’Étoile de Bessèges avec sa nouvelle équipe, mettant fin à plus d’un an et demi d’attente.
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