20 Minutes (Nice)

A Cannes, les « Sarkofans » ont choisi le camp Fillon

Ils semblaient préférer le Sarthois à Alain Juppé, dimanche

- Fabien Binacchi

Dans la longue file d’attente qui menait au bureau de vote du collège Capron, dimanche, Michèle n’arrivait toujours pas à s’en remettre. Le 20 novembre, cette « fan de la première heure de Nicolas Sarkozy » avait été « stupéfaite » après l’éliminatio­n de son favori. « Je vais suivre Fillon, parce qu’il faut bien voter pour quelqu’un et surtout parce que je ne supporte pas Juppé », expliquait­elle au second tour de la primaire ouverte de la droite et du centre.

« Programmes similaires »

Comme cette sexagénair­e, la (très grande) majorité des « Sarkofans » de ce bureau de vote d’un quartier résidentie­l huppé de l’est de la cité des festivals, semblait rallier le camp du leader du premier tour ce dimanche. Par défaut quelques fois ou le plus souvent « parce que leurs programmes sont similaires sur beaucoup de points ». « Les idées de François Fillion correspond­ent davantage à celles de Nicolas Sarkozy, jugeait ainsi Sylvia, 70 ans. Il n’a pas son énergie, c’est sûr, mais au moins on sent une vraie déterminat­ion. Ce n’est pas du tout ce que je ressens pour Alain Juppé. ». « Fillon et Sarkozy ont la même fermeté sur certains sujets, notamment au niveau de la sécurité, et c’est de ça dont nous avons besoin. Du coup, ça ne pose aucun problème de choisir François Fillon ce dimanche », assurait de son côté Christian, 56 ans. William, lui, est toujours un « vrai inconditio­nnel » de l’ancien président de la République. « Mais dès le premier tour de la primaire, je me suis senti obligé de voter pour Fillon car je savais déjà que Sarkozy ne passerait pas. Les médias se sont trop acharnés sur lui. Sa candidatur­e a été sapée », expliquait, amer, ce Cannois de 32 ans. Dimanche dernier, dans le départemen­t des Alpes-Maritimes, Nicolas Sarkozy était arrivé en deuxième position du premier tour de la primaire de la droite et du centre, avec 34 % des suffrages. Derrière François Fillon (40,9 %), mais loin devant Alain Juppé (18,9 %).

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Les électeurs étaient nombreux.

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