Rassemblement, Macron, Mélenchon... Les missions de Hamon et de Valls
Les finalistes Valls et Hamon ont chacun leur stratégie d’attaque
Arrivé en tête du premier tour de la primaire de la gauche, Benoît Hamon affrontera au second tour Manuel Valls, dimanche.
1 A quel débat s’attendre, mercredi ?
Dès l’annonce des résultats, dimanche, Manuel Valls a résumé l’enjeu du second tour à un choix entre des « promesses irréalisables » et « la gauche crédible ». Mercredi, « il va parler chiffres et questionner l’impact du revenu universel sur les finances publiques », envisage Bruno Cautrès, du Centre de recherches politiques de Sciences Po. Il pourrait aussi mettre en avant sa stature d’ex-Premier ministre en axant le débat sur la sécurité et la laïcité et en continuant de contester la « présidentialité » de son rival.
2 Un rassemblement est-il possible, dimanche ?
« Comment le PS pourra-t-il se mettre en ordre de bataille derrière lui après avoir prôné depuis des années la restauration des finances publiques en conformité avec les exigences de Bruxelles? » s’interroge Bruno Cautrès. A l’image de Ségolène Royal en 2007, Benoît Hamon, s’il gagne, pourrait-il souffrir d’un manque de soutien de son parti? « Le PS aura à coeur de présenter un front uni aux électeurs », tranche le chercheur.
3 Et après, quid de Macron et Mélenchon?
Dans le camp du mouvement du candidat d’En Marche !, on se frotte les mains après ce premier tour défavorable à Manuel Valls, en espérant voir affluer des électeurs socialistes opposés à la ligne frondeuse. « Si, dans le mois à venir, Benoît Hamon reste crédité d’intentions de vote à un chiffre au premier tour de la présidentielle, il pourrait y avoir une hémorragie de voix vers Macron », estime Bruno Cautrès. Quant à Jean-Luc Mélenchon, « la victoire de Hamon peut freiner sa progression dans l’électorat. Une victoire de Valls lui aurait permis de récupérer les voix de l’aile gauche du PS. »