Bien qu’oubliés, ils ont écrit l’histoire des classicos
L’OM reçoit le PSG dimanche, dans un classico qui sera chaud
Il y a Boli et son coup de boule, Ibrahimovic et ses mines ou les dribbles dingues de Ronaldinho. Mais l’histoire des chocs entre l’OM et le PSG, qui se retrouvent dimanche (21 h), est aussi peuplée de figures moins connues qui y ont connu l’acmé de leur carrière.
João Alves, de la gloire à la jambe cassée.
Arrivé à Paris en 1979, le Portugais João Alves a vu les choses en grand pour son bizutage au Parc des Princes, contre l’OM. « A l’image de l’équipe, je fais un match fantastique. Le stade était plein, il y avait 50 % de Portugais et 50 % de Français. A la fin, tout le monde criait mon nom, racontet-il à 20 Minutes. Jamais je n’aurais pu rêver meilleur début à Paris. » Huit jours plus tard, tout s’écroule à Sochaux : « Genghini me tacle et me casse la jambe. » Et le poissard ne reviendra jamais à son niveau. « Ce club m’a marqué de manière fantastique. Je suis toujours le PSG, j’en suis supporter. »
Bruno Rodriguez, l’homme qui a privé l’OM du titre.
Rodriguez rejoint le PSG, qui vit une saison compliquée, lors du mercato hivernal en 1999. « On avait raté notre saison, il ne nous restait que ça [le classico], raconte-t-il. J’étais blessé et je ne devais pas jouer ce match. » Mais Philippe Bergeroo décide malgré tout de le prendre dans son groupe. A l’heure de jeu, le buteur foule la pelouse et donne la victoire au PSG en fin de match. « Ce qui me marque encore quand je parle de ce but, c’est le bruit assourdissant du Parc. » Et l’ancien attaquant continue d’entendre parler de ce coup de génie. « Il y a six mois, un homme est venu me demander si j’étais bien Bruno Rodriguez et il a commencé à me mimer ce but marqué contre l’OM en plein milieu du resto. »
Alexis Pradié, un Minot face à Pauleta.
Avant le classico du 5 mars 2006, Pape Diouf, le président de l’OM, annonce qu’il enverra les membres de son équipe réserve, en CFA2, au Parc des Princes pour protester contre le quota de places allouées aux supporters marseillais. « Je croyais que c’était un énorme bluff et je ne me préparais pas à jouer », reconnaît Alexis Pradié. Evidemment dominés, les Phocéens s’accrochent. « Les joueurs du PSG étaient énervés, témoigne Pradié. Pauleta disait que c’était n’importe quoi. » Score final : 0-0. Fous de joie, les « Minots » ont droit à un accueil triomphal à leur retour à Marseille. Ces 90 minutes au Parc seront les seules de la carrière pro d’Alexis Pradié. Il a depuis fondé une agence de voyages en Colombie.
« Un homme a mimé le but que j’ai mis contre l’OM en plein milieu du resto. »
Bruno Rodriguez