20 Minutes (Nice)

La première épicerie locavore ouvre ses portes

La première épicerie locavore de la ville vient d’ouvrir

- Mathilde Frénois

Autour de son commerce du centre-ville de Nice, Bruno Ruiz a tracé un cercle imaginaire de 200 km. Passé ce périmètre, les produits ont défense d’entrer. L’entreprene­ur vient d’ouvrir le magasin Jean de la Tomate*, la première épicerie « locavore de Nice ». « Depuis longtemps, je consomme le plus local possible. Et, à part les fruits, les légumes, l’huile d’olive et la tapenade, c’était plutôt compliqué de trouver le reste des produits », regrette-t-il. Le Niçois décide alors d’ouvrir son magasin avec une offre plus globale, et pas forcément biologique. « Ici, on trouve un maximum de produits du quotidien », promet le responsabl­e.

Pas de tomates en hiver

Dans les rayons, le fromage vient de la Trinité, les oeufs de Villeneuve-Loubet, les produits d’entretien de Marseille et les cosmétique­s de la région toulonnais­e. Bruno commande ses soupes à Avignon et ses meringues à la violette à Vallauris. « Manger local c’est manger sain, soutient Laure qui pousse la porte de la boutique pour la première fois. Acheter des produits qui viennent de l’autre bout du monde n’a pas de sens. » Antonella est déjà une habituée : « Les produits locaux, c’est plus frais. D’habitude je vais au marché, mais ici c’est simple, on trouve de tout au même endroit. » « De tout », vraiment ? Non. Impossible de mettre la main sur les produits qui garnissent les supermarch­és classiques. « Je ne vends pas de papier hygiénique ni d’essuie-tout, car on n’en produit pas dans la région », explique Bruno à ses clients qui lui font des demandes. « Par exemple, je ne mettrai jamais en rayon des tomates hors saison », prévient-il en ayant intégré une exception à la règle : le café importé de Colombie « mais torréfié dans le Vieux-Nice ! », insiste-t-il.

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Chez Bruno, les produits sont locaux.

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