20 Minutes (Nice)

Quel métier est fait pour moi?

Un ado qui se pose des questions sur son avenir peut se renseigner dès le collège

- Christine Ludwig

Face à un adolescent qui claque des dents, qui frissonne et qui se met en position foetale, il n’y a que deux diagnostic­s possibles. Soit il a attrapé la grippe, soit quelqu’un vient de lui demander : « Et toi, qu’est-ce que tu as envie de faire dans la vie ? ». Ferroudja Kaci, conseillèr­e au Centre d’informatio­n et de documentat­ion de la jeunesse (CIDJ), est formelle: « C’est une question qui engendre beaucoup d’angoisse chez les jeunes. Ce n’est d’ailleurs pas une question qu’eux-mêmes se posent. Ce sont les parents que ça intéresse. » A ces derniers, elle conseille de se renseigner sur les différente­s filières qui existent, dès les premières années de collège. « Mieux vaut ouvrir beaucoup de portes pour en refermer quelques-unes. » Concrèteme­nt, cela induit de se rendre à quelques salons sur l’orientatio­n et sur les métiers, mais aussi de consulter les structures dédiées aux jeunes. « L’essentiel est d’amener le collégien à être curieux. Pour le moment, il ne connaît que des métiers bien définis, comme infirmière ou professeur. Il faut le pousser davantage pour élargir ses horizons. » Même à cet âge, il faut activer son réseau. « Ça peut être un tonton ou un ami des parents qui vient raconter ce qu’il fait dans la vie », suggère Julie Mleczko, rédactrice en chef du magazine Studyrama.

S’y prendre en amont

A l’inverse, au lycée, les jeunes sont bien moins détendus. « Entre janvier et mars de l’année de terminale, absolument tout le monde doit faire face à la même problémati­que: “Mais qu’estce que je vais faire après?” », sourit Ferroudja Kaci. Pour éviter que cette question ne devienne vraiment trop entêtante, mieux vaut préparer le terrain plusieurs mois avant, voire plusieurs années en amont. Ça commence même avec les activités extrascola­ires. « Imaginez un élève qui est trésorier dans une associatio­n de théâtre. Au bout de quelques mois, il peut se dire que les chiffres, ce n’est vraiment pas son truc. Il peut aussi adorer ça et devenir comptable », raconte Julie Mleczko. Ajoutée à cela, l’année de première est le moment idéal pour se rendre à des journées portes ouvertes, par exemple. « Sinon, il faut tout faire en terminale. Sauf qu’à côté, il y a aussi le bac à préparer, parfois même des examens d’entrée. » Avec l’esprit léger, ce sera forcément plus facile d’y voir clair et de faire un choix.

 ??  ?? Quand on ne sait pas encore quel métier choisir, direction les salons!
Quand on ne sait pas encore quel métier choisir, direction les salons!

Newspapers in French

Newspapers from France