La fusion fait un gros pschitt
Le peuple a été écouté. Au terme d’une semaine qui a mis le rugby fran-
çais en ébullition, les présidents du Racing 92 et du Stade Français ont annoncé, dimanche, qu’ils renonçaient à leur projet de fusion des deux clubs. « J’ai entendu et compris les fortes réticences soulevées par ce beau projet d’union, a écrit Jacky Lorenzetti, le boss du Racing. Les conditions, politiques, culturelles, humaines, sportives ne sont pas remplies. »
Fin de la grève
Les joueurs concernés – notamment ceux du Stade Français –, les dirigeants de la Fédération, les collectivités territoriales… Tous ont dit qu’ils étaient contre cette idée. Les initiateurs du projet ont donc préféré arrêter avant de se noyer. « Personne n’avait envie de nous entendre, de nous écouter, a regretté le patron du club parisien Thomas Savare lors de “Stade 2”. On s’est rendu compte qu’on ne pouvait pas convaincre. » Mais « tout reste à faire pour essayer de sauver le club », indique Nathalie Lehmann, de l’association de supporters Le Virage des Dieux. Thomas Savare cherche en effet toujours à se retirer du Stade Français. « Si un repreneur se présente avec un projet concret et viable, je céderai le club », a-t-il affirmé à Midi Olympique. Les réunions vont donc se multiplier ces prochaines semaines, à tous les étages. Pendant ce temps-là, les joueurs vont retourner sur le terrain. Les Stadistes ont annoncé, dimanche soir sur Canal+, la fin de la grève qu’ils avaient entamée mardi.