20 Minutes (Nice)

Avant Paris, l’Allianz Riviera sonne creux

Alors que le Gym joue le podium, le stade reste peu rempli

- Mathilde Frénois

C’est la saison des victoires pour l’OGC Nice. Assurés d’être sur le podium de Ligue 1, les Aiglons ont (presque) tout gagné sauf, peut-être, le coeur des Niçois. Lors du dernier match à domicile contre Nancy, 22 518 spectateur­s se sont déplacés dans l’enceinte de l’Allianz Riviera qui peut en accueillir 35 000. « C’était bien beau de dire ‘‘Je suis Nice’’ après l’attentat avec des hashtags et des déclaratio­ns. Mais c’est que du pipeau car les gens ne soutiennen­t pas leur équipe », estimait Max, président de la Populaire Sud, qui a placardé la ville d’affiches appelant à se rendre au stade en février.

L’histoire de la ville

« Vu les exploits du club, on aurait pu s’attendre à plus de ferveur », reconnaît l’ethnologue spécialist­e du sport Christian Bromberger. Le chercheur pointe en premier lieu le nouveau stade. « Le public doit prendre le temps de s’adapter, dit-il. Tout est plus moderne, réglementé, avec une ambiance différente. » Pour réchauffer l’atmosphère à l’Allianz, l’OGC Nice organise des événements spéciaux, type Carnaval ou Pâques, afin d’attirer les fans. Mais plus que le stade, Christian Bromberger explique ce manque d’engouement par l’histoire de Nice. « L’image dominante de la commune est plutôt la promenade et le carnaval contrairem­ent aux villes tournées vers la culture populaire ouvrière (SaintEtien­ne, Lens) et celles où les banlieues sont intégrées (Marseille) », analyse-t-il. Le choc contre le PSG, dimanche à 21 h, devrait permettre de remobilise­r les troupes de supporters. La billetteri­e est déjà épuisée.

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Mickaël Le Bihan et les Niçois jouent souvent devant des sièges vides.

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