Priés de rester à la maioun
Interdits de déplacement, les Niçois font un recours judiciaire
Dimanche, au Vélodrome, le parcage adverse ne résonnera pas des chants des supporters rouge et noir. La préfecture des Bouches du Rhône a pris un arrêté interdisant le déplacement des Niçois à Marseille, pour le match du Gym contre l’OM. Face à cette nouvelle interdiction (et après celles des matchs à Toulouse, Nantes, Bastia et SaintEtienne), la Populaire Sud annonce déposer « un recours auprès du tribunal administratif » par l’intermédiaire de son avocat. « C’est une atteinte à nos libertés, estime Max, président de cette association de supporters. Pourquoi ne peut-on pas se déplacer, d’un point A à un point B, même de manière encadrée ? Les forces de l’ordre savent combien et qui on est. »
« Avalanche d’interdictions »
Pour justifier sa décision, la préfecture évoque l’état d’urgence et la mobilisation des forces de l’ordre sur d’autres événements, second tour de l’élection présidentielle oblige. « Les autorités estiment ne pas être capables d’encadrer 500 supporters entre Nice et Marseille, mais ils accueillent 15 000 Turcs. Je ne comprends pas », regrette Guillaume Bacchieri, capo de la Populaire Sud. Le club pointe l’influence de ces décisions sur les résultats : une « avalanche d’interdictions de déplacement qui auront frappé ses supporters cette saison, les empêchant de vivre pleinement leur passion, et privant les joueurs du soutien que leurs performances méritent », écrit l’OGC Nice dans un communiqué. Il ne restera, ensuite, plus qu’un déplacement pour le Gym : la 38e et dernière journée de L1 se jouera, avec ou sans supporters, à Lyon le 20 mai.