Et si le Giro était le Tour de Pinot…
Le coureur français fait partie des favoris du Tour d’Italie, qui commence ce vendredi
Plus de vingt ans que l’on attend ça. Depuis le succès de Laurent Jalabert sur la Vuelta, en 1995, aucun coureur tricolore n’est monté sur la plus haute marche du podium d’un grand Tour. Alors, oui, le Giro, qui commence ce vendredi, n’est pas la Grande Boucle, mais, avec Thibaut Pinot, la France pourrait bien sourire à nouveau.
Le parcours. Ce 100e Giro a de la gueule. Pas d’étapes trop piégeuses, une dernière semaine très montagnarde… « C’est un Giro taillé pour des grimpeurs, et les contre-la-montre (de 40 et 30 km) vont plaire à Thibaut », analyse John Gadret, troisième de l’épreuve en 2011. Attention, quand même, aux étapes 16 et 18, où ça risque d’attaquer dans les descentes. Pas vraiment le point fort du Franc-Comtois.
La forme. Troisième de TirrenoAdriatico, deuxième du Tour des Alpes, même s’il a été mis en difficulté par Geraint Thomas… Le coureur de la FDJ réalise un très bon début de saison. « C’est mieux qu’il ne soit pas encore au top. Le pic de forme, il vaut mieux l’avoir en troisième semaine, pour l’enchaînement des étapes de montagne », explique Gadret.
Les adversaires. Quintana, Nibali, Thomas, Kruijswijk… Le plateau de ce Giro est très relevé. Mais, selon John Gadret, Pinot est « à leur niveau ». « Il a déjà rivalisé au Tour de France avec Froome, Contador, tous les meilleurs… Malgré tout, je pense que Nibali sur ses terres va être difficile à battre. »
Son équipe. Thibaut Pinot sera très bien entouré en Italie. « Il a une belle équipe. Les deux coureurs suisses [Morabito et Reichenbach] grimpent très bien et vont l’épauler en montagne, les bons rouleurs, comme Bonnet, seront là pour le remonter ou le protéger dans le peloton quand il y aura du vent », confirme Gadret.