A vue d’oeil, c’est Alzheimer
Une simple détection dans la rétine pourrait anticiper les risques
Al’avenir, un fond de l’oeil permettra peut-être de détecter la maladie d’Alzheimer, qui touche 900 000 personnes en France. De récentes études montrent que les plaques amyloïdes – lésions typiques des cerveaux atteints – se retrouvaient d’abord dans la rétine.
Une « phase silencieuse »
Aujourd’hui, le diagnostic n’est effectué que lorsque les premiers troubles apparaissent, à l’aide de tests cognitifs et de l’imagerie cérébrale. Demain, il pourrait donc survenir plus tôt et permettrait de mieux utiliser les molécules existantes. « Un fond de l’oeil permettrait une détection précoce, avant même que les premiers symptômes n’apparaissent », assure Harald Hampel, chercheur à l’Institut du cerveau et de la moelle épinière à Paris. En fait, « à ce stade, la capacité du cerveau à résister à l’agression diminue, explique Philippe Amouyel, épidémiologiste au CHU de Lille. La maladie possède une phase silencieuse – qui peut durer quinze ans – pendant laquelle on pourrait la détecter. » Aux Etats-Unis, deux essais cliniques, DIAN et API, traitent préventivement 500 personnes atteintes d’Alzheimer qui développeront la maladie à coup sûr. Les résultats de ces tests, attendus pour 2020, pourraient faciliter la détection précoce.
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