Un assaillant au profil trouble
L’enquête sur l’attaque au couteau à Marseille, dimanche, au cours de laquelle deux jeunes femmes de 20 ans ont été tuées sur le parvis de la gare Saint-Charles, se concentrait, lundi, sur le profil de l’assaillant.
Connu des services de police depuis 2005, sous sept identités, pour des faits de droit commun, cet étranger en situation irrégulière avait été interpellé vendredi à Lyon pour vol à l’étalage. « Il a alors présenté un passeport tunisien délivré le 18 novembre 2014 au nom d’Ahmed H., né le 9 novembre 1987 à Bizerte, en Tunisie », a indiqué le procureur de Paris, François Molins. Il avait déclaré aux policiers vivre à Lyon, « s’était dit sans domicile fixe et sans emploi autre que des missions non déclarées comme peintre », « consommateur de drogues dures » et « divorcé », a poursuivi le procureur. Sa garde à vue avait été levée après le classement sans suite de la procédure « pour cause d’infraction insuffisamment caractérisée ». Par ailleurs, son placement en centre de rétention n’a pu être effectué, car « la personne de permanence à la préfecture du Rhône, ayant autorité pour signer l’obligation de quitter le territoire, était absente ». Lundi, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a saisi l’Inspection générale de l’administration. Quant à la revendication de son acte par Daesh, elle « pose vraiment question, car aucun élément ne relie » l’assaillant à l’EI « à ce stade ». Les deux victimes, elles, étaient cousines. L’une d’elles faisait ses études de médecine à Marseille, où sa parente était venue lui rendre visite pour le week-end.