Les moins de 35 ans sont de plus en plus nombreux à s’engager dans les associations
Les moins de 35 ans représentent désormais 21 % des bénévoles et sont 2,7 millions
D ans la rubrique « Bénévolat » de 20 Minutes, on trouve des joueurs de football en visite dans un hôpital d’enfants à Nice (Alpes-Maritimes), des Parisiens qui apprennent à lire aux migrants et quelques Nantais qui ont lancé une campagne pour acheter un campingcar équipé d’une douche pour les SDF. Leur point commun? Ils sont tous jeunes. Les 18-35 ans sont de fait de plus en plus nombreux à s’engager dans des associations, d’après une enquête Ifop pour l’institut Recherches et Solidarités*, que 20 Minutes dévoile ce mardi à l’occasion de la Journée mondiale du bénévolat.
Un plus pour travailler
Les moins de 35 ans représentent, aujourd’hui, 21 % des 13 millions de bénévoles en France (2,7 millions environ). C’est cinq points de plus que lors de la précédente enquête réalisée par l’institut en 2010. La hausse est encore plus flagrante chez les 35-49 ans (25 %, 3,25 millions, + 8 points). Dans le même temps, la proportion de personnes âgées bénévoles est, elle, en baisse. Le signe d’une lassitude, estime Jacques Malet, le président de Recherches et Solidarités : « Les sollicitations pour des voyages ou des loisirs étant plus nombreuses qu’avant, on observe une érosion manifeste chez ce public. » Mais la relève est là. « Les jeunes ont besoin d’idéal et ils ne sont pas fous. Ils savent qu’un réseau, même associatif, peut les aider à trouver un emploi et à être plus sûrs d’eux. » A l’image de Valentin, 19 ans. En licence professionnelle, il vient de s’engager dans la Protection civile dans le Rhône. Pour « améliorer ses compétences » et, évidemment, « aider les personnes qui en ont besoin ». Anne-Laure aussi voulait simplement aider quand elle a décidé, en novembre 2015, de donner un peu de temps au théâtre L’Improvidence de Lyon (Rhône). Mais l’expérience lui plaît tellement qu’elle souhaite aujourd’hui réorienter sa carrière dans le milieu culturel. Cet enthousiasme partagé donne au président de Recherches et Solidarités des perspectives, comme « mettre en place des binômes ou des trinômes intergénérationnels. Cela permettrait aux seniors de continuer à s’engager tout en créant du lien. » Et surtout d’aider les associations enregistrées en France (1,3 million). * Enquête réalisée auprès d’un panel de 3 062 bénévoles de 18 ans et plus, actifs dans une association, traité selon la méthode des quotas.