« Au Japon, il y a un avant et un après X Japan »
Le leader du groupe est au coeur du documentaire « We Are X »
«S’ils étaient nés aux EtatsUnis, ils seraient le plus grand groupe du monde. » La formule est de Gene Simmons, le chanteur de Kiss, à propos de la formation nippone X Japan, créée en 1982. L’histoire de X Japan, c’est aussi un peu celle du Japon, comme le raconte le documentaire We Are X, et comme l’a expliqué à 20 Minutes son mystérieux leader Yoshiki, 52 ans.
Pourquoi faire un documentaire sur X Japan, et pourquoi maintenant ?
Nous avons toujours pensé qu’il y avait une histoire intéressante à raconter. Mais avec la séparation du groupe en 1997 et la mort du chanteur hide l’année suivante, ce n’était plus possible de faire le documentaire, c’était trop triste de revivre tout ça. Après notre retour en 2007, la demande des fans s’est faite plus pressante. Puis mon entourage m’a dit que cette histoire, X Japan, pouvait donner de l’espoir aux gens. C’était la meilleure raison de le faire.
est un film sur la vie, la mort, mais aussi le Japon…
We Are X
Le documentaire rend compte de l’évolution du Japon sur trois décennies, et comment X Japan a contribué à sa manière à la culture nippone. Certains vont jusqu’à dire qu’il y a un avant et un après X Japan. [Rires.]
X Japan a créé un genre de musique à part entière, le visual kei…
Enfant, je n’écoutais que du classique, jusqu’au suicide de mon père à mes 10 ans. J’ai ensuite bouffé du rock, du punk, de la new wave. Mais en tant que Japonais, j’étais aussi porté sur les bandes originales d’animés, les spectacles de kabuki. Le visual kei est né de la rencontre de ces deux univers.
Il a fallu dix ans à X Japan pour se reformer, comment voyez-vous les dix années à venir ?
J’espère changer les choses. Je parle de changer le monde. A voyager à travers le monde, j’ai l’impression d’être en mission, de répandre la bonne parole. Et j’espère sortir le prochain album, le premier en plus de vingt ans.