A table, Manu !
Conflits sociaux, blocages dans les facs, Notre-Dame-des-Landes... L’intervention du président Macron au « 13 Heures » de TF1, ce jeudi, est particulièrement attendue.
Grand oral ou simple coup de com ? Resté discret jusqu’à présent face aux contestations sociales, le chef de l’Etat Emmanuel Macron lance ce jeudi son offensive médiatique, au « 13 Heures » de TF1. Sur le fond, que peut-on attendre de l’interview ?
Grève à la SNCF : explications et fermeté.
« En matière d’explication, nous n’en faisons jamais assez », aurait exhorté mardi le Premier ministre, pendant une réunion à huis clos avec les députés LREM. Emmanuel Macron ne devrait pas dire autre chose. Pourtant, la menace d’un durcissement de la grève est réelle. Comme l’a relevé Libération, les assemblées générales de cheminots de la gare du Nord (la plus grande gare d’Europe en matière de trafic) et de la gare Saint-Lazare à Paris ont décidé d’une grève reconductible chaque jour à partir de vendredi. Pour Roger Dillenseger, secrétaire général de l’Unsa-Ferroviaire, l’entretien télévisé d’Emmanuel Macron est l’occasion d’avoir « des avancées » pour « sortir positivement d’un conflit qui s’enlise ».
Blocage des universités : la réforme, rien que la réforme.
Les amphis sont toujours aussi surchauffés contre la réforme de l’accès à l’université. A en croire Benjamin Griveaux, Emmanuel Macron ne compte pas céder. « Le gouvernement entend poursuivre la réforme engagée pour permettre à chaque étudiant de réussir », a affirmé le porte-parole du gouvernement à la sortie du Conseil des ministres, mercredi.
Fonction publique : la colère pas encore entendue.
Sept syndicats de fonctionnaires appellent à une nouvelle journée de grève et de manifestations le 22 mai, contre la suppression de postes notamment. Pour Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop, « s’il y a une catégorie qui se sent particulièrement mal aimée par l’action présidentielle, c’est bien la fonction publique. Mais, vu le format de l’émission, présentée comme le moyen de faire un bilan de l’action présidentielle, je vois mal Emmanuel Macron se lancer dans un discours catégoriel. »
Evacuation de NDDL : une pause peu probable.
Mercredi, deux députés LREM ont réclamé une pause dans l’évacuation des occupants illégaux de la ZAD de Notre-Damedes-Landes (Loire-Atlantique), commencée lundi. Une option aussitôt balayée par Edouard Philippe devant l’Assemblée. Emmanuel Macron ne devrait pas contredire la parole de son Premier ministre. « Par rapport aux couacs des quinquennats Hollande et Sarkozy, l’exécutif actuel joue à plein sur la cohérence, rappelle Frédéric Dabi. L’évacuation de la ZAD, même si Emmanuel Macron a enterré le projet d’aéroport, est plutôt soutenue par l’opinion au nom de cette cohérence. »