Les prix sont plus élevés, car les billets à bas tarifs se sont arrachés
Sur Twitter, certains usagers de la SNCF se plaignent de payer leur billet plus cher que d’habitude en raison de la grève. Ce serait, selon certains, une façon pour la société de compenser le manque à gagner durant cette période. Est-ce vraiment le cas ?
Tout d’abord, il faut rappeler que, sur chaque train, il y a un quota de places peu chères, d’autres à des prix moyens et certaines à des tarifs plus élevés. Or, la SNCF a suspendu la vente de billets le 20 mars pour tous ses TGV et Intercités (pas pour les TER) sur les douze jours de grève prévus en avril, car elle ne savait pas combien de trains allaient circuler ces jours-là. « Mais 30 % des places étaient déjà vendues, et les voyageurs qui avaient réservé tôt avaient obtenu les tarifs à bas prix », explique Bruno Cazeau, président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut). « En fonction du nombre de grévistes, on a rouvert des réservations sur certains trains qui pouvaient rouler », explique la SNCF. « Le quota de places à tarifs préférentiels ayant souvent été atteint, les billets qui sont vendus le sont à des tarifs moyens, voire élevés », précise Bruno Cazeau. Par ailleurs, les jours de grève, les billets sont échangeables ou remboursables sans frais ni surcoût, y compris pour les tarifs non échangeables et/ou non remboursables.