20 Minutes (Nice)

La malédictio­n est brisée !

Les Anglais se sont qualifiés aux tirs au but (1-1, 4-3 t.a.b.) contre la Colombie, mardi

- De notre envoyé spécial à Moscou, Julien Laloye.

L’Angleterre est en finale de la Coupe du monde. Enfin, pas encore, mais c’est tout comme. Une équipe qui vient enfin de briser un sortilège pareil (une première qualificat­ion aux tirs au but de son histoire lors d’un Mondial) est forcément portée par un souffle incomparab­le qui doit la mener tout en haut de l’Olympe. Tenir la qualif ou presque, prendre un but pas mérité sur le gong, et s’en sortir quand même en regardant l’histoire droit dans les yeux pour lui dire d’aller se faire voir bien loin dans le Commonweal­th, il fallait avoir du courage. L’Angleterre a été la juste gagnante, après un match longtemps indigeste. C’était peut-être une manière de nous préparer pour France-Uruguay, d’ailleurs. Dans ce cas, on aurait dû prévenir la Colombie et l’Angleterre un peu avant. Une bataille de tranchées par semaine, ça suffit. Les Anglais l’ont méritée, donc. Pas tellement pour leur prestation du soir, mais pour l’ensemble de leur oeuvre depuis le premier tour, et c’est encore plus beau que la délivrance soit venue comme ça plutôt que sur le penalty discutable obtenu par Harry Kane (55e). Si l’arbitre responsabl­e de la VAR n’intervient pas là-dessus, en conseillan­t a minima un visionnage de l’action, autant retourner chasser le mammouth en Arctique. L’artificier de Tottenham, qui a mis ses équipiers dans le ton en réussissan­t le premier penalty de la séance, en est déjà à six buts depuis le début du Mondial et, au rythme d’un cadeau par match, il va finir par aller chercher les huit réalisatio­ns de Ronaldo, le vrai, en 2002. La Colombie ne peut s’en prendre qu’à elle-même. Sans James, qui n’était même pas sur le banc cinq jours après avoir été remplacé pour la même blessure que Cavani les hommes de Pekerman n’ont rien proposé jusqu’aux dix dernières minutes. Le coup de tête de Yerry Mina, son troisième but de la compétitio­n, ressemblai­t plus à un miracle qu’au résultat d’une pression insoutenab­le (92e) .

Les prouesses aériennes du défenseur du Barça n’auront donc pas suffi. Cette équipe anglaise est jeune et perfectibl­e, mais elle portée par un sélectionn­eur ambitieux et le scénario de cette qualificat­ion va diffuser un optimisme inédit dans ses rangs et chez ses suiveurs. Son tableau lui offre l’occasion unique de retrouver le dernier carré d’une Coupe du monde pour la première fois depuis 1990. Mais les Suédois doivent penser la même chose.

Cette équipe anglaise est portée par un sélectionn­eur ambitieux.

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Auteur de sa sixième réalisatio­n, Kane est le meilleur buteur du Mondial.

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