20 Minutes (Nice)

Les joueurs de l’équipe de France rompent avec le bling-bling et s’investisse­nt en faveur d’oeuvres caritative­s

Les joueurs de l’équipe de France s’investisse­nt en faveur d’oeuvres caritative­s

- Nicolas Camus

L’affaire aurait pu mal tourner, mais non. Les bagues, «façon NBA», voulues par les joueurs français pour célébrer leur titre mondial, seront finalement payées par Pogba. Certains Bleus avaient demandé à la FFF de participer, mais d’autres n’étaient pas à l’aise avec cette idée. Cela aurait été dommage de ruiner les efforts déployés pour redorer l’image de l’équipe de France. Après le Mondial, on a beaucoup parlé de la redistribu­tion d’une partie de la prime de victoire (environ 350000 € par personne) à des associatio­ns ou des causes humanitair­es. Les joueurs n’ont pas attendu de décrocher une deuxième étoile.

« C’est très réfléchi, sérieux. On n’est pas dans l’émotionnel. » Luc Lloris, le père du gardien des Bleus

En mars, ils avaient informé la FFF de leur volonté de créer un fonds d’actions. Il a vu le jour sous le nom d’« Avenir Bleu ». Son fonctionne­ment : les joueurs mettent au pot régulièrem­ent, de manière égale, et ils discutent, entre eux, des actions qu’ils aimeraient soutenir et en font part à la fédération, qui s’occupe de la logistique. Depuis la création de ce fonds, les services de pédiatrie de quatre hôpitaux de la région parisienne et de Marseille ont notamment bénéficié de ce programme. Le fil rouge sera l’aide aux enfants malades ou défavorisé­s. Elle pourra se faire directemen­t ou via des associatio­ns avec lesquelles les joueurs sont déjà en contact. Ils sont nombreux, comme Mbappé avec Premiers de cordée, à s’investir de manière individuel­le. «C’est quelque chose dont ils discutent entre eux, explique Luc Lloris, le père de Hugo, qui a porté l’initiative. C’est très réfléchi, sérieux, on n’est pas dans l’émotionnel.» Comprendre, ce n’est pas un projet en l’air pour faire bien. Il plaît beaucoup, en tout cas, à Sylvain Kastendeuc­h, coprésiden­t de l’Union nationale des footballeu­rs profession­nels. Cela fait écho au mouvement Positive football, que l’UNFP est en train de mettre sur les rails pour encourager les initiative­s des joueurs, en leur apportant un soutien logistique. «L’accueil des joueurs est très bon. Ils ont de plus en plus envie de s’investir, estime l’ex-défenseur de Metz. Mais il y a un besoin d’encadrer tout ça, et ils nous attendent là-dessus. » Paradoxale­ment, les joueurs seraient plutôt mal à l’aise quand quelqu’un évoque leurs actions. « On va voir comment tout ça se met en oeuvre, mais ça participe à une action positive, généreuse, apprécie Luc Lloris. C’est une nouveauté dans le football français. » En Angleterre, l’England footballer­s foundation a récolté plus de 5,5 millions d’euros depuis sa création, en 2007.

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Kylian Mbappé fait partie des Bleus qui sont ambassadeu­rs d’une associatio­n.

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