20 Minutes (Nice)

Grasse fixée sur son art de la parfumerie à l’Unesco

Le verdict sera révélé ce mercredi ou jeudi

- Fabien Binacchi

Le dossier aura été long à monter : 10 ans de procédures pour essayer de faire inscrire à l’Unesco l’art de la parfumerie grassoise. Mais, pour Jean-Pierre Leleux, ce sont bien ces dernières heures d’attente qui paraissent désormais les plus longues. L’ancien maire de Grasse, à l’initiative du projet, est parti découvrir le verdict à 9 000 km de là, sur l’île Maurice.

Un certain « optimisme »

C’est sur ce rocher de l’océan indien que les membres du comité intergouve­rnemental de l’institutio­n doivent annoncer leur décision, entre ce mercredi soir et jeudi. Classer ou non « les savoir-faire liés au parfum en Pays de Grasse » au Patrimoine culturel immatériel de l’Humanité? En attendant, le sénateur des Alpes-Maritimes, contacté par 20 Minutes, ne cachait pas un certain « optimisme » mardi. La bonne nouvelle devrait donc arriver. Mais avec quelles conséquenc­es ? « Avec ce label, c’est la sauvegarde de ces savoir-faire qui s’organise, la reconnaiss­ance du travail de plusieurs génération­s, avance Jean-Pierre Leleux. Et également des cultures de fleurs, jasmin, tubéreuse, rose, iris, violette, in situ. Dans les années 1930, il y avait 1 200 à 1 300 ha concernés. On en est à 80 ha aujourd’hui. Depuis dix ans, nous avons provoqué un regain d’intérêt. Cinq nouveaux producteur­s se sont installés ou sont en train d’arriver. Et il y a encore du foncier disponible. Le nouveau PLU de la ville de Grasse, adopté il y a quelques semaines, prévoit de larges espaces agricoles. » Depuis son lancement, la candidatur­e a fédéré tous les profession­nels de cette industrie. Elle a conduit à la création d’une pépinière pour la culture de pousses de plantes à parfum. Et des itinéraire­s touristiqu­es baptisés « Chemins parfumés » ont aussi été dessinés. Car, oui, le label aurait un effet positif sur le tourisme. Et sur cette industrie. « Même si ce n’est pas sa vocation, une reconnaiss­ance de l’Unesco serait certaineme­nt un atout commercial fort », reconnaît Olivier Maure, gérant d’Art et parfum, qui exporte ses concentrés partout dans le monde. Prison avec sursis requise contre des vendeurs d’ivoire. Le trafic de quatre vendeurs d’ivoire, à base de faux certificat­s, avait été découvert en 2014 dans une salle des ventes de Cannes où ils avaient tenté d’écouler plusieurs défenses et des objets en ivoire. Le procureur a requis jusqu’à 3 ans de prison avec sursis et des amendes de 20 à 40 000 €. Le jugement devrait être connu le 11 décembre.

L’IGPN à Nice pour l’enquête sur la sécurité pré-attentat. Des agents de la police des polices ont passé un petit moment au siège de la police municipale niçoise, mardi. Les enquêteurs ont demandé « les BRQ [bulletins de renseignem­ents quotidiens] des jours précédant le 14 juillet 2016 », a indiqué la ville. Des investigat­ions sont en cours pour déterminer si des fautes ont été commises avant l’attentat.

L’A 8 perturbée par un véhicule en feu. Un incendie s’est déclenché vers 17 h mardi au niveau de la sortie Mandelieu-Est, sur l’A 8. En direction de l’Italie, l’incident a entraîné des ralentisse­ments.

 ??  ?? La tubéreuse est à nouveau cultivée.
La tubéreuse est à nouveau cultivée.

Newspapers in French

Newspapers from France