Une lueur d’espoir?
La Conférence sur le climat, qui s’est ouverte en Pologne, doit notamment être l’occasion de présenter des solutions contre le réchauffement de la planète. Les initiatives locales ne manquent pas. Sur la Côte d’Azur, des dispositifs sont déjà en place pou
Depuis leur lancement en 1995, les COP, ces conférences des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, ont plus ou moins marqué les esprits. La COP 3 de Kyoto (1997) ou la COP 21 de Paris (2015) ont débouché sur des accords internationaux majeurs. La COP 15 de Copenhague (2009), elle, a été marquée par une incapacité de la communauté internationale à s’entendre sur un accord contraignant. Quelle trace laissera dans l’histoire la COP 24, qui a commencé dimanche en Pologne?
A Katowice, le premier gros chantier sera d’établir les règles de mise en oeuvre de l’Accord de Paris (le rulebook), qui « fixe l’ambition collective de limiter le réchauffement climatique à 2 °C d’ici à 2100 et de faire tout ce qui est possible pour approcher 1,5 °C», rappelle Michel Colombier, directeur scientifique de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). A quelles actions s’engage chaque pays pour lutter contre le réchauffement climatique ? Quels mécanismes de transparence instaurer pour s’assurer de l’application des engagements et suivre dans le temps les progrès réalisés? Quelles règles appliquer à la finance internationale? «Si la COP24 n’aboutit pas à l’adoption de ce rulebook, ce sera un échec », tranche Lola Vallejo, directrice du programme climat de l’Iddri. L’autre gros chantier sera de faire aboutir le « dialogue de Talanoa », lancé à la COP 23 de Bonn sous la présidence des Fidji. Il vise à mettre en commun les expériences menées pour endiguer le réchauffement climatique par les Etats et acteurs non étatiques (collectivités locales, ONG, acteurs privés…). «Ce qui marche, et ce qui ne marche pas, ou du moins qui n’a pas fonctionné dans un contexte national précis, mais qui pourrait fonctionner ailleurs, détaille Benoît Leguet, directeur de I4CE, institut spécialisé sur les questions économiques et financières liées à la transition écologique. Nous n’avons plus assez de temps pour réinventer la roue chacun de notre côté. » Reste à savoir si les Etats seront à la hauteur des enjeux. Dont les Etats-Unis, certes, mais aussi l’Australie, qui a renoncé à inscrire dans la loi ses engagements pris dans l’Accord de Paris, ou même la Pologne, qui tire 80% de son électricité du charbon…
Les expériences menées contre le réchauffement seront mises en commun.