Une policière admet l’absence « de preuve »
Au premier jour de son procès en appel, jeudi, Patricia Dagorn a à nouveau nié fermement les faits. Et une policière, interrogée par la cour d’Aix-enProvence, a reconnu « les lacunes graves » des investigations initiales dans l’affaire qui a valu vingt-deux ans de prison, en première instance, à cette femme de 58 ans. « Si vous parlez de preuve, non », il n’y en a pas, a concédé l’enquêtrice, poussée dans ses retranchements par les avocats de la défense. Patricia Dagorn est accusée d’avoir empoisonné quatre hommes âgés, dont deux sont morts, pour les détrousser. Mais « il n’y a pas eu d’enrichissement personnel », a pointé un autre policier. Selon lui, ce serait uniquement dû au fait que « ses projets n’ont pas abouti ». « Elle est très intelligente, manipulatrice, et dans un déni total de ses crimes, je pense qu’elle est très dangereuse », a renchéri cet agent de la PJ de Nice. Patricia Dagorn encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Son procès se tient jusqu’à mardi.