Y aller ou non, y a débat
Pour tenter de sortir de la crise sociale, Emmanuel Macron lance, ce mardi, le grand débat national. Enthousiastes, incertains ou méfiants, les lecteurs de «20 Minutes» sont divisés sur l’éventualité de participer à ces discussions.
Le grand débat national va-t-il mobiliser les foules ? Emmanuel Macron se rend, ce mardi, à Grand Bourgtheroulde (Eure) pour lancer la consultation. «Je souhaite que le plus grand nombre de Français, le plus grand nombre d’entre nous, puisse participer», a écrit le chef de l’Etat dans une lettre envoyée dimanche. Sera-t-il entendu ? 20 Minutes a demandé à ses lecteurs s’ils comptaient prendre part au débat. «Je suis persuadé que cela ne mènera à rien d’autre qu’à un brouhaha de revendications qui resteront lettre morte», témoigne d’emblée Majuro, qui n’y participera pas. De nombreux internautes regrettent que certains sujets soient exclus de la concertation. «Un débat où on refuse de revenir sur les hausses de la contribution sociale généralisée ou la suppression de l’impôt sur la fortune, c’est du temps perdu», assure Zorbagreek. Déplorant que «les vrais sujets» soient «tabous», Folken prédit que, après le débat, « le président pourra se targuer d’un faible intérêt de la population et l’assimilera à un désaveu envers les “gilets jaunes”». Pour Stéphane, cette consultation n’est que «de la poudre aux yeux en attendant les élections européennes ». D’autres se veulent plus optimistes. «Ce débat permettra de remonter les vrais problèmes des gens au quotidien, et non ceux d’une minorité qui crie plus fort que les autres, assure Cédric. Boycotter ce débat me semble être un acte de lâcheté démocratique.» Pour Impasse, c’est « même un devoir » d’y prendre part. Martine abonde en ce sens : « Les “gilets jaunes” veulent des réponses instantanées, comme si le gouvernement avait une baguette magique. Emparons-nous du débat et ceux qui n’y participent pas n’auront pas le droit de se plaindre.» Enfin, il y a ceux qui hésitent encore. Parmi eux, Laurence, qui appréhende tout particulièrement l’atmosphère des échanges : « Pour que ça devienne une foire d’empoigne, ce n’est pas la peine. » Républicain-Pacifiste met d’ores et déjà en garde le pouvoir:«Il faudra une vigilance absolue sur la collecte des doléances, le traitement des sujets et les propositions que fera le gouvernement. S’il y a des embrouilles, cela risque de déclencher des manifestations bien pires encore».
«Pour que ça devienne une foire d’empoigne, ce n’est pas la peine.» Laurence, internaute