« On n’est pas des barbares »

Dans le sillage du grand débat national lancé pour répondre à la crise des « gilets jaunes »,

20 Minutes donne la parole aux acteurs de ce mouvement inédit, désormais confrontés à cette même problématique : rester visible. A Mantes-la-Jolie, Saint-Dizier et aujourd’hui Angoulême… la série se décline en reportages publiés chaque vendredi jusqu’au 8 mars. il faut qu’il se méfie. Le jour où certains n’auront plus rien à perdre, cela risque de piquer… »

La critique du président repose sur la peur d’une France divisée en deux salarialement. « La classe moyenne disparaît, il n’y a plus que les riches et les pauvres. Le juste milieu n’existe plus avec lui », déplore Jean-Armand, autre porte-parole. Viennent alors les anecdotes sur l’impossibilité budgétaire de fêter l’anniversaire d’un enfant ou la machine à expressos au placard faute d’argent pour les capsules. Depuis l’affaire, les « gilets jaunes » défendent leur bilan de trois mois de mouvement sans trop de heurts et cherchent à décoller cette étiquette de brutes. « Vous voyez, on n’est pas des barbares », répètent-ils en nous offrant le café. A présent, leur activité tient plus du stand que de l’occupation. Mais le café coule à flots et les rires font passer le temps. « Moi, Macron, je voterai à nouveau pour lui, ironise Nadège. Grâce à ce président, je marche tous les samedis et j’ai rencontré plein de gens super avec qui je traîne tous les jours. »