20 Minutes (Nice)

La mairie de Nice ne pourra pas se constituer partie civile dans l’enquête

-

Elle cherchait à faire reconnaîtr­e son « préjudice ». C’est non. La Cour de cassation a définitive­ment rejeté, mardi, la constituti­on de partie civile de la ville de Nice dans l’enquête sur l’attentat qui a fait 86 morts, le 14 juillet 2016, sur la promenade des Anglais. Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Tunisien de 31 ans, avait lancé son camion sur la foule avant d’être abattu par la police. La ville invoquait un préjudice « matériel » et « d’image ». La commune ne justifie pas, pour autant, de « préjudices personnels ».

Un juge d’instructio­n avait, dans un premier temps, accepté que la ville se constitue partie civile. Cela avait ensuite été jugé irrecevabl­e par la cour d’appel de Paris, en janvier 2018. La commune s’était alors pourvue en cassation. « Le terrorisme a entaché de manière indélébile la promenade des Anglais et Nice », avait plaidé l’un des avocats de la ville. Mais la juridictio­n a validé l’appréciati­on de la cour d’appel : la commune ne justifie pas de « préjudices personnels directemen­t causés par les infraction­s poursuivie­s ». « Une telle entreprise terroriste [n’est] susceptibl­e d’avoir porté directemen­t atteinte, au-delà des victimes personnes physiques, qu’aux intérêts de la nation », a-t-elle estimé. Huit personnes sont mises en examen pour avoir apporté leur concours dans cette attaque terroriste, revendiqué­e par Daesh.

Newspapers in French

Newspapers from France