Coup de froid
Ségolène Royal, qui devrait être limogée de son poste d’ambassadrice des pôles, est visée par une enquête sur ses frais de mission.
Le climat se rafraîchit pour Ségolène Royal. Le Parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire visant l’ancienne ministre de l’Environnement, a appris, mercredi, 20 Minutes, confirmant une information de France Info. Cette procédure, ouverte en novembre à la suite d’une enquête de la radio publique, vise à vérifier l’utilisation que l’ancienne ministre a faite des moyens mis à sa disposition en tant qu’ambassadrice des pôles. Pour mener à bien sa mission bénévole qu’elle occupe depuis 2017, le Quai d’Orsay lui a fourni trois collaborateurs à plein temps et une enveloppe annuelle de 100000 € pour assurer ses frais de représentation. Soit trois fois plus que son prédécesseur Michel Rocard, décédé en 2016, calcule France Info. Une somme que l’ancienne candidate à l’élection présidentielle aurait en partie utilisée pour des missions sans rapport avec son activité d’ambassadrice, notamment pour la promotion d’un de ses livres.
« Tout est faux »
L’enquête de France Info interroge aussi sur les dépenses des frais de représentation de Ségolène Royal, au vu de certaines factures de taxis, alors qu’elle n’avait pas de chauffeur pour assurer sa mission. «Les factures de VTC que
nous avons pu consulter s’élèvent à un total de 1430 € pour le seul mois de novembre 2017», note le journaliste, alors que les instructions du ministère demandent aux ambassadeurs d’éviter l’utilisation «onéreuse» des taxis. Face à ces accusations, l’ex-ministre avait dénoncé des « insinuations » « calomnieuses et diffamatoires » : « Tout est faux », avait-elle insisté sur RMC, précisant « se réserver le droit » d’aller en justice et assurant avoir l’intention de porter plainte pour diffamation. Elle a aussi affirmé que « l’enveloppe qu’[elle] engage, c’est même pas la moitié » des 100 000 € évoqués par France Info.