20 Minutes (Nice)

La star des Lakers Kobe Bryant meurt dans un crash

La légende des Lakers Kobe Bryant est décédée dans un accident d’hélicoptèr­e à 41 ans

- Julien Laloye

Kobe Bryant est mort. Quatre mots irréels qui ont tordu l’estomac de tous les amoureux de la NBA dimanche soir. L’homme d’une seule franchise, vingt ans et cinq titres avec les Los Angeles Lakers entre 1996 et 2016, est décédé en fin de matinée dans un accident d’hélicoptèr­e sur les hauteurs de Calabasas, un quartier de Los Angeles. Quatre autres personnes, dont sa fille Gianna Maria ont péri à ses côtés. A 41 ans, Kobe Bryant était une véritable icône du jeu, le seul joueur à s’être vu retirer deux numéros de maillot avec le club de la Cité des anges, le 8 et le 24. Ceux qui sont nés un peu tard pour profiter des arabesques de Michael Jordan le considèren­t, avec un peu de mauvaise foi, comme le meilleur de l’histoire. C’est parce qu’ils l’ont regardé avec les yeux de l’amour enchaîner les performanc­es incroyable­s au scoring, dont un pic historique à 81 points un jour de janvier 2006, une marque jamais atteinte ni par Sa Majesté Jordan avant lui, ni par LeBron James après lui.

Ce même LeBron, son successeur dans la franchise pourpre et or, venait, hasard cruel du calendrier, de le dépasser au rang de troisième meilleur marqueur de l’histoire de la NBA. Samedi à Philadelph­ie, il lui avait rendu un hommage vibrant, sans savoir : « Kobe était immortel offensivem­ent du fait de son aptitude à beaucoup marquer. Et me voilà, ici à Philadelph­ie, portant le même maillot des Lakers. L’univers provoque parfois de ces choses… Ce n’est pas censé avoir un sens, mais voilà, cela arrive tout simplement.»

Débarqué dans la Ligue sans même être passé par l’université, Kobe Bryant avait atterri aux Lakers par la grâce d’un échange étonnant que regrettera très longtemps le club de Charlotte. Associé au gigantesqu­e pivot Shaquille O’Neal, le « Black Mamba » a vite gagné la réputation d’un bourreau de travail et d’un scoreur unique dans la Ligue, à une époque où la

NBA autorisait encore les défenseurs à faire leur boulot. Mais trois titres plus tard, O’Neal est parti fâché et a laissé Bryant seul au monde à Los Angeles. Celui-ci préférait souvent jouer à un contre cinq, et on moquait parfois son individual­isme forcené, mais l’arrivée de Pau Gasol lui a permis de régner à nouveau sur la Ligue, avec deux nouveaux titres en 2009 et 2010. C’était la consécrati­on pour Kobe Bryant, désigné joueur de la décennie 2000 par la NBA. La suite sera un peu moins heureuse pour le double champion olympique, jusqu’à une fin de carrière gâchée par une grave blessure au tendon d’Achille en 2013.

Mais parce que Kobe Bryant ne pouvait pas nous laisser comme ça, il s’est battu pour revenir et offrir aux siens, à un Staples Center conquis, une soirée inoubliabl­e pour le dernier match de sa carrière face à Utah. On s’en souvient comme si c’était hier : soixante points et le tir de la gagne, comme à la grande époque. Une vidéo qu’on est déjà retourné voir trois fois les larmes aux yeux.

«Kobe était immortel offensivem­ent du fait de son aptitude à beaucoup marquer. » LeBron James

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Kobe Bryant en 2016.
F.J.Brown/Sipa Kobe Bryant en 2016.

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