20 Minutes (Nice)

Le n°3 de la DGSI mène la mission « Recrutemen­t »

Le n°3 de la Direction générale de la sécurité intérieure, Patrick Guyonneau, présente les enjeux de l’institutio­n

- Propos recueillis par Thibaut Chevillard

C’est une première pour ce discret service de renseignem­ent, connu notamment pour ses missions de lutte contre le terrorisme. Des agents de la DGSI seront présents au FIC (Forum internatio­nal de la cybersécur­ité), qui se tient ce mardi, à Lille, notamment pour tenter de recruter de nouveaux profils. Son directeur technique, Patrick Guyonneau, détaille les mutations de son service de renseignem­ent.

La DGSI sera présente au FIC pour la première fois… Pour quelles raisons?

La DGSI a toujours été présente au FIC. En revanche, c’est la première fois que la direction sera présente sur le stand du ministère de l’Intérieur, dont les services sont très présents dans le domaine cyber. Dans le cadre de notre campagne de recrutemen­t, on pourra parler de nos missions.

Justement, quelles sont-elles dans le domaine cyber ?

La DGSI agit dans deux directions. La première est une mission de cyberdéfen­se. Elle traite des attaques les plus complexes, celles qui, souvent, sont menées par des Etats étrangers ou par des «mercenaire­s numériques». Notre travail consiste à caractéris­er ces attaques. La DGSI a aussi une mission d’ordre judiciaire. Elle est compétente pour travailler sur les cyberattaq­ues visant notamment les institutio­ns.

Quel est l’état de la cybermenac­e?

Le niveau de cybermenac­e est très élevé. Il y a notamment les attaques par rançongici­els. Avant, c’était un phénomène massif qui pouvait toucher tout le monde. Mais les rançons versées étaient assez faibles. Leurs auteurs ont cherché des cibles plus solvables et se sont focalisés sur des acteurs plus importants, tels que des grosses entreprise­s ou des hôpitaux.

Quels profils recherchez-vous ?

La DGSI s’intéresse aux jeunes profession­nels, soit des étudiants ou des ingénieurs en dernière année d’école. En effet, pour entrer à la DGSI, il faut être accrédité « secret défense », un processus qui prend nécessaire­ment un peu de temps. Nous allons recruter, pour s’occuper des questions cyber, 300 personnes sur quatre ans. Des CDD, qui peuvent se transforme­r en CDI par la suite. Il s’agit de métiers techniques (ingénieurs, technicien­s), mais aussi d’analystes plus généralist­es.

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 ??  ?? La DGSI tiendra un stand au Forum internatio­nal de la cybersécur­ité, qui se déroule à Lille, ce mardi.
La DGSI tiendra un stand au Forum internatio­nal de la cybersécur­ité, qui se déroule à Lille, ce mardi.

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