Com un malaise
Les députés LREM ont dans un premier temps refusé d’allonger ce congé. Après la polémique, l’exécutif les pousse à revoir leur copie.
L’exécutif rétropédale. Suivant la consigne du gouvernement, les députés LREM ont d’abord rejeté, jeudi, la proposition d’un élu UDI-Agir visant à étendre de cinq à douze jours les congés pour les salariés confrontés au deuil d’un enfant. Ce refus a créé un tollé, obligeant Emmanuel Macron à intervenir, samedi. Le chef de l’Etat a tancé son exécutif, lui demandant «de faire preuve d’humanité ». Dans la foulée, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a admis une «erreur», qui sera réparée au Sénat en mars, a indiqué, lundi, le groupe LREM.
«Tout le monde en panique»
Les errements des derniers jours ont suscité le malaise des marcheurs, parfois pris à partie sur Internet. « J’aurais préféré que mon nom n’y soit pas, d’autant que je n’étais pas dans l’Hémicycle, souffle un parlementaire. Etant en mission, j’avais donné mon vote par délégation. On aurait dû insister sur le fait que c’est à la solidarité nationale de financer les congés donnés, pas aux entreprises. »
«Personne ne s’est vraiment coordonné au niveau de la communication, indique l’entourage d’une élue, qui avait aussi “donné” son vote au groupe. Tout le monde était un peu en panique après cette polémique.» De son côté, l’exécutif a annoncé, vendredi, l’ouverture d’une concertation pour améliorer le texte en vue de son examen au Sénat. Muriel Pénicaud et Adrien Taquet, secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance, recevront «ce mardi (…) les associations concernées», ainsi que le Medef et les syndicats. « C’est une satisfaction, reconnaît Annie Vidal, députée LREM de Seine-Maritime. Mais je regrette que le gouvernement n’ait pas enclenché cette réécriture du texte dès la première lecture, le message aurait été plus efficace.»