La Ligue 1 a-t-elle dit stop trop vite?
« Il reste du temps, jusqu’au 25 mai, pour faire marche arrière et éviter au championnat de France une immense déroute. » Depuis que l’Allemagne a décidé de relancer sa Bundesliga, le président de l’Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas, remue ciel, terre et tout ce qu’il y a au milieu pour tenter de sauver la saison 2019-2020 (et ses retombées financières), alors que la Ligue a annoncé la fin de l’exercice après les décisions gouvernementales. Dimanche, l’ex-entraîneur toulousain Antoine Kombouaré a, lui, appelé joueurs et entraîneurs de Ligue 1 à « faire grève » face à « la profonde injustice » vécue par le TFC et Amiens, relégués après l’arrêt du championnat.
Mais un retour en arrière est-il possible ? Difficile. D’abord, personne ne peut être sûr que tout se passe bien en Allemagne, où le virus a pourtant moins circulé qu’en France. Ni que les autres grands championnats européens ne reprennent de leur côté. Ensuite, on voit mal comment la LFP pourrait revenir sur sa décision. «Il faudrait une grande défiance, c’est politiquement très peu probable », explique Me Thierry Granturco, avocat spécialisé dans le football. Juridiquement aussi, il paraît «illusoire » d’espérer qu’un recours aboutisse avant le début de la saison prochaine. Qu’importe, «JMA» a choisi d’en déposer deux, dans l’objectif sans doute d’obtenir quelques dédommagements. Mais aussi de mettre la pression sur le gouvernement. En espérant par exemple avancer la reprise en août et permettre ainsi de caser les finales de la Coupe de France et de la Coupe de la Ligue 2019-2020 dans le calendrier ? Lyon est dans l’une d’entre elles, en tous cas.