La reprise locale du BTP toujours en chantier
Les chantiers doivent s’adapter au nouveau coronavirus
Les grues ne tournent pas. Et on n’entend plus que quelques bruits entre les façades en construction. Sur le chantier d’Iconic, le futur bâtiment « diamant » attendu près de la gare de Nice, les affaires reprennent après deux mois d’interruption liée à la crise sanitaire. Mais au ralenti. « Il y avait plus de 50 salariés en temps normal. Ils sont moins de vingt aujourd’hui, explique Cyril Villedieu, directeur du pôle travaux de la Compagnie de Phalsbourg, l’aménageur du futur complexe commercial et culturel. Il y a eu des difficultés pour s’approvisionner en matériel de protection contre l’épidémie, mais aussi pour certains matériaux, et notamment pour la charpente. »
30% des chantiers à l’arrêt
Dans ces conditions encore floues, les responsables du chantier, interrogés par Christian Estrosi mardi sur le chantier, étaient bien incapables de donner une nouvelle date de livraison.
Le complexe, qui avait déjà trois mois de retard sur le calendrier initial, devait accueillir le public dès janvier 2021. Le maire (LR) de Nice table, lui, sur « une ouverture pour le dernier semestre 2021 ».
Christian Estrosi explique que la reprise est compliquée dans beaucoup de zones de travaux. « Sur 165 chantiers courants et 43 chantiers prioritaires identifiés sur notre territoire, 33 ont pu redémarrer immédiatement » avec le déconfinement, détaille-t-il.
D’autres, comme celui du magasin Ikea, dans la plaine du Var, sont en train d’être réactivés. « Mais 30 % des chantiers qui étaient lancés dans le département sont toujours à l’arrêt, précise Laure Carladous, la présidente de la Fédération du BTP 06. Les choses sont un peu plus simples pour les petits travaux privés. Mais, concernant les chantiers de taille importante, la préparation d’une reprise dans des conditions sanitaires acceptables est longue et fastidieuse. »