20 Minutes (Nice)

Un horizon sans hameau

La Brague de Biot, balayée par des inondation­s meurtrière­s en 2015, vaLégêetnr­de entièremen­t rasée et transformé­e.

- Olfa Ayed

Le hameau de la Brague de Biot n’existera bientôt plus pour laisser toute sa place au cours d’eau éponyme. Mardi, les représenta­nts de la communauté de commune de SophiaAnti­polis (Casa) ont officialis­é l’acquisitio­n de ce lotissemen­t de 24 maisons, particuliè­rement exposé au risque d’inondation.

La proximité avec la rivière de la Brague du lotissemen­t construit en 1990 expose fortement ces maisons. Les intempérie­s, survenues à

l’automne 2015, ont été particuliè­rement destructri­ces et meurtrière­s sur la Côte d’Azur (lire l’encadré). Et les dégâts ont été considérab­les : les habitants du hameau ont vu l’eau monter à plus d’un mètre chez eux. Depuis, l’idée de transforme­r cette zone à risque est en marche. Elle s’est concrétisé­e mardi par la signature de l’acquisitio­n de la zone par la Casa. L’idée est de «rendre ce bout de

terrain à la Brague », explique Guilaine Debras, ancienne maire de Biot et viceprésid­ente de la Casa. Le lit de la rivière va être élargi et les bords de la rivière seront désormais un espace public propice à la promenade. Sur les vingt-quatre maisons, cinq ont été rachetées par l’Etat dans le cadre du dispositif Barnier destiné à indemniser l’expropriat­ion de biens exposés à un risque naturel majeur.

Les autres ont été rachetées par la communauté de communes. En tout, 13 millions d’euros ont été investis dans ce projet destiné à éviter que se produisent d’autres dégâts matériels et humains en cas de nouvelles intempérie­s. Le but, selon Guilaine Debras, est que les copropriét­aires soient partis avant l’automne « pour ne prendre aucun risque ».

Les habitants ont d’abord été inquiets, à l’annonce de ce départ rapide. « Ils craignaien­t avec le confinemen­t de ne pas trouver d’autres maisons », souligne Guilaine Debras. Si certains ont trouvé des locations temporaire­s, d’autres, des locataires du hameau, ont été relogés.

Les travaux de renaturati­on débutent à l’automne pour au moins un an.

« L’idée est de rendre ce bout de terrain à la rivière. » Guilaine Debras, vice-présidente de la Casa

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Le cours d’eau, prénommé aussi la Brague, avait créé de gros dégâts.

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