Les violences viennent de la pauvreté, selon les riverains
Après les violences, des riverains insistent pour dire que « le problème n’est pas communautaire »
« Mon enfant de 13 ans a peur, ici. Il ne sort pas. Le problème, c’est la drogue », s’exclame une habitante des Liserons, à Nice. Le 11 juin , après une dispute dans le quartier , des coups de feu ont éclaté et un homme a été blessé. Dimanche, vers 23 h, d’autres coups de feu ont retenti dans le quartier. Trois hommes ont été conduits à l’hôpital. Une enquête judiciaire est en cours et quatre personnes étaient toujours en garde à vue, mardi.
« Le vrai problème, c’est la pauvreté »
Pour accéder à ce quartier situé à l’est de Nice, il suffit de suivre une rue perpendiculaire à la route de Turin.
Quelques mètres plus haut, se trouve l’impasse des Liserons. À l’entrée des immeubles, sur les murs, est listé le prix des drogues. Sur une autre façade, plus bas, à la vue de tous, la liste des plaques d’immatriculation à surveiller. « Ça fait dix-sept ans que j’habite ici et dix-sept ans que le trafic est là », déclare un habitant.
« Je veux que la police reste là tout le temps. On est laissés à l’abandon », s’exclame une autre habitante des Liserons, alors qu’à 13 h, mardi, aucun policier n’est aperçu aux alentours. C’est vers 14 h 30 que des agents interviennent finalement et procèdent à des fouilles dans le coffre des voitures circulant en direction du quartier.
« Le problème n’est pas communautaire, le problème est celui d’habitants contre des dealeurs », insiste Shamil, jeune homme d’origine tchétchène. « On est tous solidaires ici. Le vrai problème, c’est la pauvreté », renchérit un jeune Franco-Marocain. « Mon fils, on lui a déjà demandé de travailler comme guetteur, il a refusé, mais on a peur que les enfants aillent vers l’argent facile », s’inquiète un autre habitant du quartier. Selon lui, des jeunes font le guet pour 100 € la journée.