Dans le sillage des yachts, un retour des salons?
Le Yachting festival est programmé en septembre à Cannes
Privée de son festival du film, mais aussi du Mipim, l’un de ses plus importants rendez-vous internationaux, consacré à l’immobilier, et de beaucoup d’autres, Cannes se prépare à renouer enfin, avec prudence, avec les salons. Ce sera à la sortie de l’été. Après les annulations en cascade dues à la pandémie de Covid19, le salon du tourisme d’affaires et de l’événementiel Heavent meetings est annoncé les 1er et 2 septembre. Et il devrait surtout y avoir, avec 50 000 visiteurs attendus, le Yachting festival qui a « confirmé sa tenue du 8 au 13 septembre », ont annoncé les organisateurs en fin de semaine dernière.
Un dispositif adaptable
Le premier grand rendez-vous cannois du « monde nouveau » a prévu toutes les éventualités pour s’adapter
à la crise sanitaire. « Pour le moment, c’est masque obligatoire pour tout le monde, en intérieur au Palais des Festivals et même en extérieur, dans les deux ports où nous exposons, explique Sylvie Ernoult, la directrice de ce salon nautique à flot, le plus grand d’Europe. Nous installerons des distributeurs de gel un peu partout et il y aura des sens de circulation fléchés pour les visiteurs. » Les entrées dans les espaces d’exposition pourront également être ralenties.
« On prévoit aujourd’hui le dispositif le plus serré quitte à l’alléger en fonction de l’évolution de la situation. Si au contraire, une deuxième vague arrive et que l’on nous demande d’annuler, nous annulerons. Mais il faut pouvoir relancer la machine. Comme dans d’autres secteurs, celui du nautisme a besoin des salons », précise la responsable. Des petites entreprises n’ont pas survécu à la crise et d’autres, fragilisées, ne pourront pas faire le déplacement à Cannes, selon elle. Résultat, le festival devrait être réduit d’un tiers, mais aussi montrer la voie, à l’automne, au Mipcom et au festival CanneSeries, notamment, consacrés aux programmes télé. Pour conforter ses événements, le Palais des Festivals annonce d’ailleurs s’être « engagé dans une démarche de labellisation en matière de sécurité sanitaire, par un organisme tiers ».