Vacciner, c’est gagné ?
Des laboratoires ont développé un vaccin contre le Covid-19 qui serait «efficace» à 90%. Une annonce pleine d’espoir, accueillie avec prudence.
Le « ralentissement de l’épidémie » observée au niveau national n’est pas encore arrivé jusqu’à la région Paca. Et la situation est même jugée « très préoccupante » par l’agence régionale de santé (ARS) qui va faire appel à « la solidarité intrarégionale » pour gérer les malades les plus sérieusement atteints.
Des patients de certains départements les plus touchés (les Hautes-Alpes et le Vaucluse notamment) vont être soignés dans les Alpes-Maritimes, a annoncé Philippe De Mester lundi.
Les lits occupés à 88,4%
« Nous avons transféré douze patients vers la Bretagne la semaine dernière. Mais vu l’évolution de la situation en
Auvergne-Rhône-Alpes et en Ile-deFrance, ils ont désormais la priorité sur ces évacuations sanitaires, a précisé le directeur de l’ARS Paca. Les Alpes-Maritimes sont le département de la région qui s’en sort le mieux à ce stade. » Selon les données disponibles lundi soir, les lits de réanimation sont occupés à 88,4 %. Le CHU de Nice, mais aussi les hôpitaux de Grasse, Antibes et Cannes pourraient être mis à contribution. Dans la capitale azuréenne, où les services sont «en effet un peu moins impactés», on s’attendait à accueillir des patients du Var notamment, selon une source hospitalière. Vendredi, l’ARS avait déjà annoncé la déprogrammation de « toutes les opérations non-urgentes» en Paca, en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19. Lundi soir, à l’échelle de la région, 505 lits de réanimation étaient occupés par des patients touchés par le nouveau coronavirus, soit 43 de plus pendant le week-end. Les établissements de Paca en offre 760 actuellement (contre 480 en septembre) et l’ARS a l’objectif de «monter ce nombre jusqu’à 860» vu les projections. Les spécialistes s’attendent encore à vivre « quelques semaines encore difficiles ». « Et nous avons déjà dépassé très largement le pic de la première vague, à 420 patients en réanimation», a pointé Anthony Valdez, le directeur de l’organisation des soins à l’ARS.