Plutôt bons élèves, les Français sont toutefois réticents au vaccin, révèle notre baromètre exclusif
Une enquête YouGov pour «20 Minutes» et «Doctissimo» fait le point sur le comportement des Français vis-à-vis du Covid-19
Depuis huit mois, les Français sont plongés dans une crise sanitaire sans précédent et une actualité anxiogène. Qu’ont-ils appris sur le coronavirus ? Ont-ils adopté les gestes barrières ? Respectent-ils le confinement et en souffrent-ils? Ces questions ont été abordées par ce premier baromètre de la santé YouGov* pour 20 Minutes et Doctissimo.
Une bonne connaissance de la maladie. Les personnes interrogées sont incollables ou presque sur le Covid-19. Seules 3 % d’entre elles jugent mauvais leur niveau de connaissance sur les moyens de se protéger de la maladie. « Globalement, les Français, quelle que soit leur tranche d’âge, la connaissent bien », synthétise Gérald Kierzek, urgentiste et directeur médical de Doctissimo. En revanche, 19 % des Français interrogés ont retardé ou annulé un rendez-vous médical par peur du Covid-19. « Les consignes ont pourtant été données sur ce deuxième confinement de ne pas sacrifier le suivi médical », regrette le médecin.
Des gestes barrières maîtrisés. Non seulement les Français maîtrisent les gestes barrières, mais ils les respectent. Que ce soit se laver les mains (94 %), tousser dans le coude (85 %) ou utiliser des mouchoirs à usage unique (88 %), la majorité des répondants ont intégré les différentes mesures de précaution. «Même l’aération de son logement deux fois par jour, sur laquelle on a moins communiqué qu’en Allemagne, ils sont 83 % à la connaître », salue Gérald Kierzek.
Un reconfinement respecté. Plus surprenant, 9 personnes sur 10 disent avoir respecté le deuxième confinement (92 %) les deux premières semaines, et ne comptent pas relâcher leurs efforts jusqu’au 1er décembre (90 %). Une nuance : 30 % du panel répondent avoir « plutôt » respecté les consignes. Par ailleurs, ce sondage montre que 93 % des 18-24 ans et 90 % des 25-34 ans évitent les rassemblements festifs. « Cela balaie les idées reçues et les discours culpabilisants », reprend l’urgentiste.
Des réticences face aux futurs vaccins. Si un vaccin était mis sur le marché, 34 % iraient se faire vacciner le plus vite possible. Pour un quart des personnes interrogées, c’est un non définitif, mais 28 % répondent qu’ils n’iraient probablement pas, et 14 % ne savent pas. Et, parmi ceux qui ont répondu qu’ils ne sauteraient pas sur ce vaccin, 36 % envisagent de l’acheter dans un deuxième temps. La France est clivée sur la question de la vaccination. Les futurs vaccins contre le Covid-19 ne dérogent pas à cette tendance. Ainsi, pour 43% des personnes interrogées, le vaccin ne doit pas être obligatoire. Pour Gérald Kierzek, « l’enjeu majeur, ça va être sa sécurité ».
* Réalisé en ligne les 18 et 19 novembre sur 1 015 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus.