Ils résistent à l’impression
La société vençoise Cartouchevide.fr compte bien surfer sur le télétravail
Elle avait collecté 273 000 cartouches en 2010 et plus de 1,5 million l’an dernier. La société azuréenne Cartouchevide.fr, qui fêtera ses 20 ans au printemps prochain, rachète et redonne vie à un nombre croissant de ces réservoirs à encre. Les chiffres de l’entreprise vençoise, que Christine Petitpas a longtemps portée, seule, à bout de bras, pourraient encore grimper avec le recours massif au télétravail. Cartouche-vide.fr se base sur un récent sondage de Zevillage et Neo-Nomade qui montre que « 56% des entreprises prévoient l’achat d’équipements informatiques dont des imprimantes pour leurs salariés à domicile ».
Beaucoup de gâchis
« Rien qu’en juin et en juillet, on a déjà collecté 40 % de plus que d’habitude », indique la dirigeante. Et il y a encore de la marge puisque, selon l’Ademe, 60 000 t de cartouches vides partiraient encore tous les ans à la poubelle rien qu’en France. Les usagers de l’Est et du Nord sont les plus représentés parmi les clients du site Internet, selon Christine Petitpas. La directrice aimerait voir encore évoluer les habitudes alors que la Semaine européenne de la réduction de déchets se tient jusqu’à dimanche.
Le service permet aux particuliers comme aux entreprises de récupérer de l’argent (compter 2,14 € en moyenne en ce moment pour les unités avec têtes d’impression intégrées) contre leurs réservoirs vides.
Ceux-ci sont nettoyés et traités par la société pour être ensuite revendus à des reconditionneurs et reremplis. « Nous travaillons en grande majorité en Europe et plus rarement en envoyant notre stock en Chine », assure la patronne, dont l’équipe compte aujourd’hui dix salariés et également des intérimaires.