Le ras-le-bol des infirmières scolaires face à la crise sanitaire
C’est une profession dont on parle peu. Et qui, pourtant, est en première ligne dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19. Jeudi, le Syndicat national des infirmières conseillères de santé (Snics) organisait une mobilisation nationale et un congrès extraordinaire (à distance), afin notamment d’alerter sur les conditions de travail, dégradées par l’épidémie et les décisions gouvernementales, des infirmières scolaires. Depuis la rentrée, ces dernières sont chargées d’expliquer les gestes barrières et de réaliser le « contact-tracing » quand un élève est infecté. « La charge de travail devient intenable, prévient Saphia Guereschi, secrétaire générale du Snics. On a des collègues en burn-out, qui démissionnent.
Beaucoup cherchent à sortir de l’Education nationale. » Alors, quand le 6 novembre, ces professionnels de la santé scolaire découvrent qu’ils seront en plus sollicités pour réaliser les tests antigéniques dans les établissements, ça a été la goutte de trop. « C’est normal d’être sollicité en tant que professionnel de santé, mais les moyens ne nous sont pas donnés pour faire face à cette crise, explique la secrétaire générale du syndicat. On a la certitude que d’autres professionnels seraient disponibles, notamment des infirmières libérales. » Le Snics suggère également, dans une lettre au ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, d’installer des espaces de dépistage proches des établissements.