20 Minutes (Nice)

Les hôpitaux de la région ont atteint leurs limites

Les établissem­ents d’Antibes et de Grasse ont dû transférer des patients dans les Bouches-du-Rhône

- Élise Martin

Plus le temps passe, moins la situation semble s’apaiser. Alors que, avant l’été, le départemen­t était l’un des moins touchés de France par le Covid-19, les Alpes-Maritimes battent aujourd’hui des records : la seconde vague est plus forte que la première de 135 %.

> Des chiffres en hausse. Avec un taux d’incidence de 437 cas positifs pour 100000 habitants ce samedi, la métropole est celle qui enregistre le plus haut taux et ce, depuis le 18 décembre. La semaine dernière, il était monté jusqu’à 500. Lors du pic de novembre, il était de 372. Le taux de positivité se situe à 8,7 % dans le départemen­t contre 6,6 % en France. En une semaine, plus de 55000 tests ont été réalisés dans les Alpes-Maritimes, d’après l’agence régionale de santé.

> Des hôpitaux sous tension. Malgré un taux d’incidence qui semble se stabiliser, les hospitalis­ations sont reparties à la hausse dans le départemen­t. Jeudi, deux patients maralpins traités en réanimatio­n à Antibes et Grasse ont été transférés vers les hôpitaux de Marseille pour éviter une saturation dans le service. Selon Santé publique France, vendredi, 90 % des lits de réanimatio­n étaient occupés par des patients Covid-19. Romain Alexandre, le directeur départemen­tal de l’ARS, parlait mercredi d’un « niveau de tension jamais connu jusqu’à présent ». Les Alpes-Maritimes comptent 339 hospitalis­ations convention­nelles, d’après le bilan quotidien de l’agence régionale de santé. C’est 23 de plus depuis le dernier rapport. Depuis le début de l’épidémie, 755 personnes sont décédées dans les hôpitaux du départemen­t, onze de plus depuis les dernières publicatio­ns de l’ARS. Dans les Ehpad, ce sont 270 décès dus au Covid-19 qui ont été signalés depuis le 7 mars.

> La circulatio­n du virus dans les eaux usées augmente. À partir des selles des 490000 habitants dans les dix-sept communes de la métropole, les marins-pompiers de Marseille, avec l’agence de sécurité sanitaire de Nice, récoltent les données nécessaire­s pour observer la circulatio­n du virus, deux fois par semaine. D’après les dernières analyses, publiées jeudi, plusieurs secteurs de la commune avaient un pourcentag­e de population contaminée au-dessus du seuil d’alerte (4%). Depuis trois semaines, les chiffres ne cessent d’augmenter. Dans le secteur du port, le 12 janvier, 8 % de la population était contaminée. Cette semaine, c’est aux Moulins que les chiffres ont été multipliés par cinq en deux semaines. Selon Romain Gitenet, directeur de l’Agence de sécurité sanitaire, environnem­entale et de gestion de risques, cette impression­nante circulatio­n du Covid-19 s’explique par les mouvements des personnes et par la période hivernale très propice à la transmissi­on.

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Dans le service de réanimatio­n de l’hôpital de Grasse, début novembre.

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