« Consensus » pour la prison
Les élus LR militent pour la refonte de la maison d’arrêt de Nice et pour une extension à Grasse
La réponse du ministère de la Justice, reçue par 20 Minutes en octobre, pouvait laisser présager de longs mois de négociations, après des années de débat. Exit, les Iscles à Saint-Laurent-du-Var ou encore le plateau de Tercier, « les terrains proposés jusqu’alors » pour la création d’une prison à Nice « n’ont pas été retenus ». L’entourage du garde des Sceaux précisait aussi qu’une parcelle était toujours « activement recherchée ». Mais le temps presse. Alors que l’Etat va rendre des arbitrages sur la création de places supplémentaires et que la surpopulation continue, quatre élus locaux LR ont décidé d’afficher leur « consensus politique ». Le président du département, Charles-Ange Ginésy, le député Eric Ciotti, le maire de Nice, Christian Estrosi, et celui de Grasse, Jérôme Viaud, viennent d’adresser un courrier à Eric Dupond-Moretti. Ils se positionnent pour « la réhabilitation de l’actuelle prison de Nice et l’extension de l’actuelle maison d’arrêt de Grasse à hauteur de 500 places supplémentaires ».
La réponse de l’Etat attendue
Si la deuxième partie du voeu figurait déjà dans les propositions du préfet, en 2017, un lifting de la maison d’arrêt de Nice permettrait-il, à lui seul, d’arriver aux 650 places « nettes » inscrites et budgétées dans le plan immobilier pénitentiaire du gouvernement, contre 363 aujourd’hui ? L’augmentation de la capacité est envisageable, répond-on du côté de la mairie de Nice, renvoyant à « l’Etat de décider ». Les élus n’ont pas encore eu de retour à leur missive. Selon l’Observatoire international des prisons, avec 472 hommes écroués entre ses murs au 1er janvier 2020, la vieille maison d’arrêt de Nice, mise en service en 1897, affiche une surpopulation de 171 %.