«La cicatrice est refermée»
Guy Novès, ancien sélectionneur du XV de France, sort son autobiographie, La Tête haute, ce jeudi
Voici près de deux ans que Guy Novès vivait loin des projecteurs. Sorti vainqueur de son procès aux prud’hommes contre la Fédération française de rugby (FFR) – avec un chèque d’un million d’euros en poche –, l’ancien sélectionneur du XV de France, écarté avec fracas en décembre 2017, avait ensuite annoncé sa retraite. Aujourd’hui, l’ex-entraîneur à succès du Stade Toulousain, âgé de 67 ans, revient dans la lumière avec son autobiographie, La Tête haute (éd. Hugo Sport), publiée ce jeudi. Sa tournée médiatique l’éloigne pour un temps du quotidien paisible dans son refuge de Pibrac, en Haute-Garonne. « Je fais du vélo tous les jours, plutôt du vélo d’appartement actuellement, mais aussi de la gymnastique, confie-t-il. Je suis très disponible pour mes enfants et mes petits-enfants. »
Et le rugby ? « Je regarde les matchs », glisse-t-il simplement, en ces temps où le binôme fédéral Bernard LaporteSerge Simon est bousculé sur fond de bulle sanitaire percée. « Ce n’est plus mon histoire, balaie-t-il. J’ai gagné [le procès], je suis à la maison. » L’homme le plus titré du rugby tricolore consacre une bonne partie de son ouvrage à son aventure avortée en bleu. Au sujet de la réélection de Laporte à la FFR, celui qui avait apporté son soutien à l’opposant Florian Gril écrit : «C’est le rugby qui a perdu et qui va continuer à perdre. » Interrogé sur le sujet, l’ancien ailier concède : « Quand on me pose la question, ça remue un peu le couteau dans la plaie. Mais la cicatrice est refermée. »
Un club du Top 14 l’a contacté
La Tête haute ne se résume pas à un réquisitoire contre Laporte et Simon. « Enormément de personnes m’ont soutenu durant tout mon parcours, assure-t-il. J’ai eu envie de les remercier avec ce livre, en leur disant “Voilà d’où je viens”.» Sa saga au Stade Toulousain est une galerie de personnages qui s’étale sur quatre décennies. Désormais, le rugby, c’est du passé. « Il y a quelques jours, j’ai reçu une offre d’un gros club du Top 14, lancet-il. Mais c’est fini, j’ai 67 ans. » Mais, le lien n’est pas totalement coupé. Les bénéfices de son livre seront reversés au club de Leucate, dans l’Aude, son autre point d’ancrage avec Pibrac.