Les derniers chiffres apportent une dose d’optimisme
Le nombre de cas positifs pour 100000 habitants a été divisé par plus de trois en deux mois dans la métropole niçoise
Depuis le 18 décembre, la métropole Nice Côte d’Azur battait des records en termes de taux d’incidence, c’est-à-dire, le nombre de personnes contaminées par le coronavirus pour 100 000 habitants. 437, 543, 735 et un pic à 801 avant le premier week-end confiné. Considérée comme la plus touchée de France, elle est maintenant seizième au classement avec un taux d’incidence qui s’élève à 281 pour 100 000, selon les chiffres du début de semaine du site Covidtracker.
Trois fois moins de cas
D’après le professeur Michel Carles, chef du service infectiologie du CHU de Nice, « les indicateurs sont extrêmement encourageants, c’est trois fois moins qu’avant le premier confinement localisé et partiel ». Il ajoute : « On n’a pas assez d’éléments pour identifier ce qui a influencé davantage cette situation entre les mesures restrictives, l’immunisation de la population et la vaccination et le cycle naturel de l’épidémie. » Comme l’analyse le professeur, les phénomènes épidémiques ont une évolution en plusieurs phases : l’augmentation, la stagnation et la diminution. « La circulation virale était très importante cet hiver. Le pic est arrivé précocement par rapport aux autres endroits en France d’où les interrogations concernant les raisons de cette augmentation soudaine. » Il continue : « Tout comme elle est arrivée prématurément, cette bouffée épidémique repart maintenant avec de l’avance sur les autres métropoles, comme celles des départements voisins. »
Bonne nouvelle pour le reste de la France ? L’infectiologue nuance. « On peut se demander si le taux d’incidence va baisser sous les 100 pour avoir une situation semblable à celle de l’été dernier ou si on va rester entre les 100 et 200. »