Marlène Schiappa veut un baromètre du harcèlement de rue
La ministre déléguée Marlène Schiappa a annoncé la création d’un baromètre pour mesurer l’ampleur du phénomène de rue
Un sifflement déplacé, une insulte sexiste… Ce harcèlement du quotidien «mine la vie des femmes», insiste la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa. L’autrice de la loi du 3 août 2018, qui pénalise « l’outrage sexiste», a annoncé en exclusivité à 20 Minutes un renforcement des dispositifs mis en place depuis trois ans.
On dénombrait 1 800 verbalisations pour outrage sexiste en septembre. Vous aviez annoncé vouloir doubler ce nombre. Où en est-on aujourd’hui ?
Depuis la promulgation de la loi du 3 août 2018, 3 023 verbalisations pour outrage sexiste ont été enregistrées. Ce chiffre est en augmentation parce que nous donnons avec le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, des consignes aux préfets pour continuer à verbaliser le harcèlement de rue.
Pourtant, certaines associations estiment que ce chiffre ne résume pas l’ampleur du phénomène…
Je suis d’accord. C’est pour cette raison que je souhaite lancer un baromètre du harcèlement de rue. Le premier sera publié en août.
Quel est l’objectif de ce baromètre ?
Identifier des « zones rouges » du harcèlement de rue en France. En fonction de ces résultats, nous déploierons un certain nombre d’actions.
Lesquelles ?
Je veux éradiquer le harcèlement de rue. Des policiers en civil pourront, par exemple, intervenir par surprise ; 2 000 des 10 000 recrutements supplémentaires annoncés par Gérald Darmanin seront mobilisés pour ce projet, dans le cadre de leurs missions de protection.