Plusieurs voyants verts apparaissent malgré la crise
Le patron de la plateforme niçoise Franck Goldnadel se réjouit de la reprise mais « reste prudent »
Un millier de vols par semaine, 90 destinations, 37 pays et de nouvelles perspectives à l’international, vers New York et Dubaï. En annonçant la semaine dernière son programme estival, l’aéroport de Nice a donné des perspectives encourageantes pour la reprise du tourisme. Franck Goldnadel, président du directoire de la société Aéroports de la Côte d’Azur, fait le point.
Quel bilan avez-vous tiré de ces treize derniers mois ?
Nous avons terminé 2020 avec 4,6 millions de passagers, très loin de la fréquentation enregistrée en 2019 [14,485 millions]. C’est une année terrible pour tout le monde. Mais elle n’aura pas été inutile. Nous avons continué à faire évoluer nos processus opérationnels. Nous avons mis en place un nouveau PC pour gérer l’activité quotidienne et nous avons continué à investir dans la sécurité aéronautique et sanitaire, les mises aux normes et l’environnement.
Vous risquez-vous à faire des pronostics pour 2021 ?
On pensait que le premier trimestre serait plutôt faible et que le deuxième signerait une phase de rebond avec l’avancée de la vaccination et l’ouverture des frontières. Mais le troisième confinement est arrivé et il a, en plus, commencé chez nous. Alors il faut rester prudent. Je peux au moins dire que nos projections nous portent à croire que l’été sera à 50%, voire 55%, de l’activité de l’été 2019. Actuellement, la dynamique est plutôt bonne. Enfin. On continue à ajouter encore des vols.
En décembre, vous envisagiez une réouverture du terminal 1 pour cet été. Qu’en est-il finalement ?
Il va rester fermer, pour le moment. Les prévisions de trafic de l’été, pas plus que celles de l’automne, ne rendent nécessaires sa réouverture. J’espère que nous en aurons besoin à l’horizon de la fin du premier trimestre 2022.
L’ensemble de vos emplois directs, soit près de 600, sont-ils sécurisés ?
Les dispositions prises [un accord d’activité partielle longue durée] permettent de les préserver. Je suis convaincu que Nice sera un des aéroports qui retrouvera son activité nominale le plus vite.
La réouverture du Terminal 1 pas avant «la fin du premier trimestre 2022 ».
Votre projet d’extension pour le terminal 2 reste-t-il d’actualité ?
Il prend tout son sens aujourd’hui. Il faut accueillir nos clients avec le niveau de qualité exigée sur la Côte d’Azur. Les installations étaient plus que saturées à l’été 2019. On ne sait pas traiter le trafic de 2019, qui reviendra, dans nos installations actuelles. Et, le deuxième élément important, c’est que les mesures de protection sanitaire, les gestes barrière demeureront, je l’espère, dans nos habitudes après crise. Il faut donc de la place pour pouvoir les garantir.