20 Minutes (Nice)

Un hommage à l’accent sécuritair­e

- De notre envoyée spéciale à Avignon, Mathilde Ceilles

A quelques mètres du drame qui a secoué Avignon, le Premier ministre, Jean Castex, a rendu mardi après-midi un hommage national à Eric Masson, brigadier tué par balles lors d’un contrôle sur un point de deal, la semaine dernière. Au même moment, les principaux suspects du meurtre devaient être présentés à des juges d’instructio­n. A la tribune, Jean Castex s’est d’abord attaché à louer les qualités d’un fonctionna­ire de police « exemplaire ».

«Il ne saurait être question que la peur change de camp.»

Jean Castex, Premier ministre

Rapidement, l’éloge funèbre s’est mué en un discours sécuritair­e, comme un écho à l’émoi teinté de colère qu’a suscité ce drame. Depuis mercredi se multiplien­t les manifestat­ions et les prises de position de syndicats policiers excédés par ce qu’ils considèren­t comme des agressions à la chaîne. « Il ne saurait être question que la peur change de camp, a martelé Jean Castex. La République a des obligation­s à l’égard de ses policiers. » Et de promettre de « renforcer » notamment la lutte contre le trafic de drogues, à l’origine de la mort d’Eric Masson. Après avoir rappelé la volonté affichée du gouverneme­nt en la matière, le Premier ministre s’est ainsi directemen­t adressé à la victime. « Oui, cher Eric, nous allons continuer. »

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Jean Castex a prononcé un discours à Avignon, où a été tué Eric Masson.

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