20 Minutes (Nice)

Examen d’entrée réussi

Les Bleus ont remporté leur premier match de l’Euro, mardi, face à l’Allemagne (1-0).

- De notre envoyé spécial à Munich, Aymeric Le Gall

L’équipe de France a parfaiteme­nt réussi son entrée dans cet Euro en battant, mardi, une Mannschaft qui n’a plus connu le succès face aux Bleus depuis la Coupe du monde 2014. Ironie du sort, c’est notre bourreau de l’époque, le revenant Mats Hummels, qui a inscrit le seul but de la rencontre, contre son camp, de toute beauté sous la barre. Le même joueur qui avait crucifié les Tricolores au Brésil. Si la soirée se termine au mieux pour les Bleus, on a tout de même frôlé le drame avant le coup d’envoi, quand un ULM qui survolait le stade s’est écrasé juste audessus du banc de l’équipe de France, faisant tout de même deux blessés légers. Plus de peur que de mal, donc. Il ne reste plus qu’à saluer le collectif français qui a confirmé son statut de grand favori.

POGBA, LES VRAIS SAVENT.

Vous nous connaissez, on n’est pas du genre à se lancer des fleurs (faux). Mais, avouez qu’on a eu le nez creux en mettant Paul Pogba, le gars sûr par excellence lors des grandes compétitio­ns internatio­nales, à l’honneur avant l’entrée en lice des Bleus face à l’Allemagne, mardi. Comme prévu, la « Pioche » a enclenché le mode guerrier à l’Allianz Arena, s’imposant directemen­t comme le patron et l’organisate­ur n° 1 du jeu de l’équipe de France. Son extérieur du droit au chocolat, à l’origine du centre-tir de Lucas Hernandez, et du but de Hummels contre son camp, notre bourreau en quart de finale au Brésil en 2014, restera comme un modèle du genre dans une première période globalemen­t maîtrisée par les Bleus.

RABIOT RÉVEILLE LA MANNSCHAFT.

Si les Allemands n’étaient évidemment pas autant à la ramasse que leurs supporteur­s nous l’avaient vendu les jours précédant le match, on a un temps failli croire qu’ils étaient dans le vrai. Jusqu’à ce qu’ Adrien Rabiot se présente face à Manuel Neuer et trouve le poteau (Antoine Griezmann était seul plein axe, Adrien…) d’une frappe du gauche, ce qui aurait pu quasiment plier le match. Mais, à la place, cela a eu le don de secouer la bande à Joachim Löw, qui dispute sa dernière compétitio­n sur le banc allemand. Les quelque 2 000 Français présents en tribunes ont ainsi mouillé leur bermuda sur cette reprise de Serge Gnabry, venue flirter avec la barre transversa­le d’un Hugo Lloris pris en grippe par le public allemand. Et, franchemen­t, on ne sait pas trop pourquoi.

DU BON, DU BON ET DU BONHEUR.

On leur a suffisamme­nt rabâché ce premier match, victorieux mais d’une mocheté sans nom contre l’Australie lors de la Coupe du monde 2018 en Russie, pour saluer la prestation des Bleus mardi soir, contre une opposition autrement plus relevée. Les rares interrogat­ions que nous avions après les deux semaines de préparatio­n – en gros la charnière Varane-Kimpembe, les latéraux, l’entente du trio de l’espace Griezmann-Mbappé-Benzema –, se sont vite évaporées dans l’air chaud de Munich. Si tout n’a pas été parfait, ça ne l’est jamais la première fois, on le sait, vous le savez, la bande à Didier Deschamps a clairement confirmé son statut de grande favorite de la compétitio­n et nous a donné très, très envie de vite la revoir (samedi, face à la Hongrie). On regrettera seulement ces deux buts refusés à Kylian Mbappé (66e) et Karim Benzema (85e), pour une histoire de quelques centimètre­s, qui auraient alors transformé une soirée déjà si belle en apothéose. Mais, là, on chipote.

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A. Gottschalk / DeFodi Im / Sipa Paul Pogba, décisif sur l’ouverture du score, a été impression­nant.
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