Dans les fonds, c’est un bon film d’horreur
Alexandre Bustillo et Julien Maury font visiter une maison hantée sous l’eau dans l’excellent film « The Deep House », en salles ce mercredi
Retenez bien votre souffle ! Car mieux vaut avoir quelques notions d’apnée pour voir le film The Deep House, d’Alexandre Bustillo et Julien Maury. Les deux réalisateurs envoient les spectateurs et les héros – un couple de vidéastes de l’extrême – explorer une maison engloutie sous un lac artificiel, où ils vont se faire plein de nouveaux copains, qui ne sont pas vraiment sympas.
Camille Rowe et James Jagger (oui, oui, le fils de Mick) incarnent le duo de plongeurs confrontés à une demeure hantée subaquatique qui fera monter le nombre d’abonnés de leur chaîne YouTube. S’ils en ressortent vivants, bien sûr. « Au départ, nous envisagions de faire un film qui se déroulerait à 100 % sous l’eau, où les protagonistes ne communiqueraient que par le langage des signes, déclarent les cinéastes à 20 Minutes. Puis, nous avons compris que nous ne pourrions pas tenir ce concept pendant une heure et demie. » Les protagonistes passent donc la majorité du film en plongée à essayer de ne pas se cogner aux meubles de la demeure puis à tenter d’échapper à toutes sortes de créatures peu amicales. « Camille et James ont réellement plongé, mais ils ont également été doublés par des plongeurs, car il est impossible d’imposer huit heures sous l’eau à des non-professionnels », expliquent
Alexandre Bustillo et Julien Maury, connus pour leurs films Aux yeux des vivants et À l’intérieur. Bien malin sera le spectateur capable de différencier les stars des doublures tant le suspense est prenant et le film, diaboliquement réalisé.
Les acteurs, très convaincants, se sont donc plus mouillés que les cinéastes ! « Nous tournions près de Bruxelles, dans le plus grand bassin d’Europe, dont on peut moduler la profondeur à volonté, se souviennent Alexandre Bustillo et Julien Maury. Nous communiquions nos directives par des haut-parleurs subaquatiques, et nous filmions à quatre caméras depuis l’extérieur. Comme il se passait beaucoup de choses, nous n’étions pas trop de deux paires d’yeux pour tout contrôler ! » C’est ce qui explique la maestria de prises de vues vertigineuses au coeur de la bâtisse.
« Nous tournions près de Bruxelles, dans le plus grand bassin d’Europe, dont on peut moduler la profondeur à volonté. » Les réalisateurs